Gagner à la loterie est un rêve. Un rêve que beaucoup de gens réaliseront chaque semaine. L’espoir de changer de vie, de s’offrir du confort, une nouvelle voiture, une grande maison ou d’aider ses proches.
J’ai la désagréable manie d’aimer les mathématiques. Ce qui m’amène à la tâche désagréable de vous raconter la simple réalité. La grande majorité des hommes et des femmes qui passent toute leur vie avec leurs modestes revenus à acheter à la loterie en sortent avec de lourdes pertes.
Seule une petite minorité de gagnants du jackpot fait exception. Leur histoire est belle à raconter (et parfois non). Mais on oublie combien rares sont ceux qui ont la chance de sauter de ce côté de la barrière.
Au Lotto Max, vous avez une chance sur plus de 33 millions de remporter le jackpot. C’est 150 fois moins probable que d’être frappé par la foudre l’été prochain !
Je suis sûr de gagner
C’est pourquoi j’ai travaillé sur un modèle qui vous garantit 100% de victoire. Je propose chaque semaine la même discipline d’investissement, je diminue le jackpot, je demande un peu de patience, mais je garantis un résultat qui peut paraître attractif.
Prenons une personne qui investit 20 $ par semaine à la loterie. Je suggère d’ouvrir un compte de placement sans frais de transaction et de créer un REER ou un CELI. Je m’adresse à la majorité qui n’atteint pas le maximum de cotisations.
Nous investissons donc les 20 $ par semaine dans ce compte. Je suggère un scénario où nous gardons les choses simples. Nous investissons dans des indices boursiers. La moitié au Canada dans le TSX qui représente les grandes entreprises canadiennes et l’autre moitié dans le S&P 500 qui regroupe les plus grandes entreprises américaines.
Au cours du dernier demi-siècle, le S&P a offert un rendement moyen de 11,8 % et le TSX, de 9,2 %. La moyenne des deux : 10,5%. Imaginons que sur une si longue période, le passé soit garant de l’avenir.
Vous commencez à 25 ans. À votre retraite, 40 ans plus tard, vous aurez… 649 000 $ sur ce compte ! Il n’y a pas de pire jackpot, n’est-ce pas ?
Une taxe
La loterie est une taxe. Selon de solides modèles mathématiques de probabilité, les billets sont vendus en connaissant à quelques virgules près le pourcentage de l’argent qui sera restitué au gagnant.
Par exemple, dans le cas du Loto, ce « taux de rendement théorique » est de 48 %. Les 52 % restants vont un peu au détaillant, un peu plus aux frais de fonctionnement de Loto-Québec et la majorité au ministre des Finances. Oui, au ministre des Finances, comme n’importe quel autre impôt. Un de mes professeurs d’économie a qualifié cela de taxe sur l’espoir…
Cette réflexion étant amicalement partagée, je n’ai rien contre la loterie si vous en avez les moyens et que le ticket ajoute du piquant à votre vie. Et bonne chance!
