LLe groupe BMI a annoncé jeudi matin son intention de fermer sa filiale Icopal. L’entreprise, basée dans la région des Hauts-Sarts à Herstal (Liège), est spécialisée dans la fabrication de petites tuiles métalliques pour toitures plates. Elle emploie 51 personnes : 34 ouvriers et 17 salariés. Le syndicat chrétien dit avoir « régulièrement dénoncé le manque de vision pour l’avenir » depuis le rachat par BMI en 2017.
“On est en droit de se demander si BMI n’a pas simplement racheté Icopal pour se débarrasser d’un concurrent”, dénonce la CSC Liège Verviers Ostbelgien dans un communiqué.
Des bâtons dans les roues ?
Icopal existe depuis 1978. « Mais depuis son rachat en 2017 par BMI, les difficultés se sont multipliées », affirme la délégation CSC-CNE. Départ des vendeurs belges et de leurs clients, pas de publicité pour les produits, non-renouvellement des licences… les griefs du syndicat contre le groupe BMI sont nombreux. La CSC, qui dit avoir le sentiment « que tout a été fait pour tuer » l’entreprise, dit aussi avoir régulièrement dénoncé l’absence de vision d’avenir, de projet de développement ou encore de recherche de clients.
La situation est particulièrement précaire depuis deux ans, avec un recours massif au chômage. Pourtant, « les ouvriers n’ont jamais imaginé une fermeture pure et simple du chantier ».
Explications du groupe
Le groupe BMI explique la fermeture par la baisse importante des volumes de production au cours des dix dernières années. « En 2014, la production de tuiles métalliques petit format s’élevait à 4,2 millions de tuiles/an. Il n’y en avait que 1,5 million en 2022 et en 2023, il est tombé à 300 000 tuiles”, précise le groupe. Les prévisions pour 2024 sont également pessimistes, assure-t-il. “Cette baisse s’explique, entre autres, par une baisse continue de la demande globale et par la concurrence d’autres produits vers lesquels les clients se sont massivement tournés ces dernières années”, poursuit le groupe. Il affirme avoir pris diverses mesures pour améliorer la situation sur le site liégeois, en vain.
La procédure Renault a été engagée et une première réunion est prévue le 25 avril. « Nous pensons que la recherche d’un repreneur doit être mise en œuvre le plus rapidement possible. Il y a une main d’œuvre qualifiée et de bons outils de production. Bref, l’entreprise a des atouts qu’il faut exploiter», estime la CSC. Le groupe BMI, de son côté, s’engage à « assurer une communication régulière avec les salariés, en les tenant informés de l’avancée des échanges avec les représentants du personnel ».
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