« Panama Papers » : une peine maximale de 12 ans de prison requise contre les principaux accusés

« Panama Papers » : une peine maximale de 12 ans de prison requise contre les principaux accusés
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La peine maximale – douze ans de prison – a été requise mercredi au Panama contre les deux fondateurs du cabinet d’avocats Mossack Fonseca, accusés de blanchiment d’argent dans le scandale d’évasion fiscale internationale révélé en 2016 par les « Panama Papers ».

La procureure chargée de la lutte contre le crime organisé, Isis Soto, a demandé au tribunal une peine « maximale » pour blanchiment d’argent à l’encontre des deux dirigeants du cabinet, désormais fermé.

Jürgen Mossack, 76 ans, et Ramon Fonseca, 71 ans, “ont reçu et transféré des fonds provenant d’activités illicites en Allemagne et en Argentine”, a déclaré Mme Soto, demandant leur condamnation à douze ans d’emprisonnement.

Les deux prévenus ont également « dissimulé, dissimulé et fourni de fausses informations à des entités bancaires pour ouvrir des comptes et dissimuler la propriété d’actifs », a ajouté Mme Soto.

Pour l’accusation, les deux fondateurs de l’étude sont responsables d’avoir facilité, par l’intermédiaire de la société panaméenne, la création d’entreprises opaques dans lesquelles les dirigeants de la multinationale allemande Siemens déposaient des millions d’euros en dehors des comptes réels de l’entreprise. Ces sociétés auraient été utilisées pour dissimuler l’argent du paiement des commissions.

Le cabinet d’avocats aurait également été utilisé pour cacher l’argent d’une importante fraude en Argentine.

Mme Soto a également demandé mercredi la condamnation de 24 autres prévenus, pour la plupart d’anciens salariés de l’entreprise, et a demandé l’acquittement de trois autres.

“Je ne suis pas responsable”, a déclaré à la barre Jürgen Mossack à l’ouverture du procès le 8 avril. “Nous attendons simplement d’obtenir justice et je suis sûr que c’est ainsi que les choses se passeront”, affirmait alors l’avocat du procureur allemand. origine.

Le procès, qui devait durer jusqu’au 26 avril, devait initialement se tenir en 2021 mais a été reporté à plusieurs reprises pour diverses raisons.

Paradis fiscal

L’affaire a éclaté en 2016 après la publication d’une enquête, connue sous le nom de « Panama Papers », menée par le Consortium international des journalistes d’investigation (ICJI).

S’appuyant sur la fuite de 11,5 millions de documents de l’étude Mossack Fonseca, elle a révélé que des chefs d’État et de gouvernement, des hommes politiques de premier plan et des personnalités du monde de la finance, du sport et de l’art avaient caché au fisc des propriétés, des entreprises, des capitaux et des bénéfices.

Parmi les personnalités citées figurent, entre autres, les anciens chefs de gouvernement islandais Sigmundur David Gunnlaugsson, pakistanais Nawaz Sharif et britannique David Cameron, l’ancien président argentin Mauricio Macri, ainsi que la star du football Lionel Messi et Le cinéaste espagnol Pedro Almodovar.

Le scandale a entraîné la fermeture de l’entreprise Mossack Fonseca et l’image du petit pays d’Amérique centrale a été sérieusement affectée.

Au Panama, le délit d’évasion fiscale n’est punissable que depuis 2019 et pour des montants supérieurs à 300 000 dollars par an. Auparavant, l’évasion fiscale n’était pas considérée comme un délit, mais comme une simple infraction administrative.

Les réformes entreprises par le Panama à la suite du scandale lui ont cependant permis en 2023 d’être retiré de la « liste grise » de l’organisation anti-blanchiment GAFI. Mais le Panama figure toujours sur la liste noire des paradis fiscaux établie par l’Union européenne.

En juin 2023, une peine allant jusqu’à douze ans de prison a été requise contre les fondateurs du cabinet d’avocats dans l’affaire dite « Lava Jato » pour blanchiment d’argent en relation avec des entreprises de construction brésiliennes, dont le géant Odebrecht.

Le jugement n’a pas encore été rendu public dans cette affaire indépendante du scandale des « Panama Papers ». Il met en lumière les pots-de-vin versés par des entreprises de construction brésiliennes, dont Odebrecht, à des fonctionnaires de plusieurs pays d’Amérique latine pour obtenir des marchés publics entre 2005 et 2014.

 
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