trois nouveautés mises en avant par l’association Foodwatch

trois nouveautés mises en avant par l’association Foodwatch
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L’association de défense des consommateurs Foodwatch alerte ce mercredi sur le phénomène de « cheapflation » qui perdure dans les magasins. Elle dénonce la pratique, qui consiste à dénaturer la qualité d’un aliment tout en augmentant son prix, sur trois produits vendus en grande surface.

Foodwatch veille sur la situation. L’association de consommateurs a publié ce mercredi un communiqué pour dénoncer trois nouvelles pratiques de « cheapflation », un changement de recette avec des substituts moins chers parallèlement à une hausse des prix, pour trois produits de consommation. Une pratique commerciale trompeuse qui est de plus en plus observée dans nos rayons. Chiffres à l’appui, Foodwatch dénonce des changements de recettes et des prix plus élevés pour trois produits des marques Lactalis-Nestlé, LDC et Fleury Michon.

Skyr, escalope et hachis à frire

Trois matières premières sont ajoutées à la première liste de « cheapflation » publiée en février. Dans le détail, il s’agit de l’escalope de poulet cordon bleu de la marque Le Gaulois, du jambon haché « 100 % porc » de Fleury Michon et du Skyr Siggi’s vanille commercialisé par Lactalis-Nestlé. Selon Foodwatch, les recettes de ces trois denrées ont changé « en catimini » et les prix au kilo ont augmenté dans les rayons, « bien au-delà de l’inflation ».

· Escalope cordon bleu poulet Le Gaulois

Côté étiquettes, LDC, le groupe européen spécialisé dans la volaille qui possède Le Gaulois, “a réduit la quantité de viande de poulet séchée de 58% à 54% et d’Emmental de 5% à 3%”, explique Foodwatch. Dans le même temps, la quantité de chapelure a augmenté de 22 % à 26 %. En termes de prix au kilo, celui-ci a augmenté de 25 % compte tenu de l’inflation, précise l’association après une observation chez Leclerc.

· Hachés de poêlons au jambon 100% porc Fleury Michon

Cette fois, c’est dans un magasin Carrefour que Foodwatch a constaté une « cheapflation ». Pour ce produit, dont le nom et le packaging ont évolué, la quantité de jambon de porc est passée de 48 % à 35 %. Le filet mignon de porc (11 %) a été remplacé par le porc (33 %). « Nous ne savons pas de quoi est fait le porc. Un additif et un colorant, du caramel ordinaire, ont été ajoutés à la recette », s’interroge Foodwatch. Concernant le prix, le produit a également été victime de la « Shrinkflation »un phénomène visant cette fois à réduire la quantité, passant de 2 x 200 g à 2 x 190 g, alors que son prix au kilo a augmenté de 23 %.

· La vanille de Skyr Siggi

Les produits laitiers consommés comme desserts, dont les ventes explosent, sont également concernés. Le produit commercialisé par Lactalis-Nestlé Produits Frais a augmenté sa quantité de sirop d’agave de 0,4% (6,3% contre 5,9%) mais affiche la mention « recette simple, moins sucrée ». Un ajout qui « induit en erreur et laisse entendre que la recette a été améliorée, alors que cette mention fait simplement référence à d’autres produits du marché », ajoute l’association. Quant au prix au kilo, celui-ci a augmenté de 13% (noté en U) compte tenu de l’inflation, précise Foodwtach.

Des pratiques « abusives »

Interrogées sur ces changements par Foodwatch, les trois marques ont toutes confirmé les modifications. Pour Audrey Morice, responsable de campagne chez Foodwatch, ce phénomène n’est pas isolé et est le résultat de « pratiques abusives » dans l’industrie alimentaire, qui font toujours payer plus cher aux consommateurs.

« C’est parce que le secteur agroalimentaire manque de transparence et n’est pas régi par des règles suffisamment claires que ces manigances sont possibles : Foodwatch demande depuis plusieurs mois que le gouvernement encadre la construction des prix dans les supermarchés et fasse la lumière sur les profits de l’industrie. et la grande distribution », déclare Audrey Morice.

Une pétition signée par Foodwatch France, Familles Rurales, UFC Que Choisir et le CCLV (Consommation Logement Cadre de Vie) pour interpeller le Président et ses ministres sur la « cheapflation » a été lancée. A ce jour, elle compte plus de 41 000 signataires.

 
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