La construction représente une projection « catastrophique » à court terme pour tous les acteurs du secteur

Depuis plus de 10 ans, le secteur de la construction connaît un ralentissement prononcé, alors que les emplois ont diminué de plus de 9 000 pour atteindre aujourd’hui 6 000 postes.
Loïc Le Pen, responsable commercial et logistique chez Tokuyama, fabricant de béton calédonien, montre des chiffres en baisse constante depuis près de 10 ans, s’adressant à Calédonia : « Depuis 2016, nous constatons cette baisse de la consommation de ciment, nous avons prévenu les autorités et les administrations. Pour 2024, nous n’avons absolument aucune visibilité, et nous pensons que pour 2024, ce sera encore 30 % de moins, nous sommes donc dans une situation presque catastrophique pour le secteur de la construction.

Selon la FCBTP, l’ensemble du secteur tire le même constat : des commandes en baisse, une visibilité quasi nulle, parfois à 3 mois seulement, comme l’explique Benoît Meunier, président de la FCBTP : “Cela veut dire que non seulement nous n’avons pas de travail, il n’y a pas de nouveaux projets, mais en plus, sur les 2 prochaines années, il n’y a pas de visibilité.”

Pour le secteur, la perte de chiffre d’affaires est mesurée à -20% en 5 ans, avec une perte massive d’emploi en 2022, de -34%.
Daniel Oshida, chef d’entreprise spécialisé en gros oeuvre et membre de la FCBTP, témoigne : « Au sommet, nous étions plus de 200, aujourd’hui il y en a moins de 50. Vous voyez la chute libre. Aujourd’hui il y a un problème pour nous, c’est le carnet de commandes. Nous avons une visibilité extrêmement limitée, 3 mois maximum, et donc si rien n’est fait, il sera très difficile de maintenir l’entreprise en vie (…) L’année précédente, l’investissement privé représentait 60 % du marché boursier, et l’investissement public, 40 %. Si l’on admet que les investissements privés se sont arrêtés, cela fait 60% de moins, et si l’on admet que les communautés n’ont pas d’argent, les 40% sont très réduits, d’où la chute brutale du chiffre des investissements. secteur de la construction, ce qui nous conduira une fois de plus à des licenciements massifs de nos employés.»

Même constat pour les architectes, comme l’explique Florian Calabretto, président du syndicat des architectes d’intérieur : « Nous avons consulté nos adhérents et 60 % d’entre eux ont constaté une baisse d’activité assez forte, principalement sur des projets de réhabilitation et de rénovation, 80 % d’entre eux n’embaucheront pas l’année suivante ou l’année suivante, et 40 % d’entre eux ont dû se séparer d’un de leurs employés.

Pour tenter de faire face à cette situation, les acteurs du BTP ont manifesté leur souhait de pouvoir bénéficier d’un chômage partiel spécifique, comme celui mis en place pour la filière nickel.

La demande a été faite au Congrès, mais refusée par les élus, rappelle Vaimu’a Muliava, membre du gouvernement en charge de la construction : « Un amendement a été déposé lors du passage de ce texte présenté par Thierry Santa au Congrès, mais les élus du Congrès ont estimé qu’il n’avait pas fait l’objet d’une quantification de l’impact financier que cela pouvait représenter pour le gouvernement.

Une projection confirmée par la FCBTP, qui anticipe une perte potentielle de 3 000 emplois d’ici la fin de l’année.

Damien CHAILLOT

 
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