L’école René-Descartes de Villeneuve est labellisée environnement. Une thématique choisie en projet d’établissement en partenariat avec la mairie et la Mutualité Sociale Agricole et avec l’aide des parents. L’objectif était de montrer aux enfants les différentes facettes du tissu économique local. La récente expérience cycliste organisée au sein de l’établissement a permis de poser la question de la santé des champions et de s’intéresser à leur alimentation.
Une vision de l’agriculture aujourd’hui
D’où la visite jeudi dernier à Bias, organisée par le MSA, de 19 élèves de CM1 emmenés par leur institutrice Emilie Dufau, aidés par les parents, dans les serres ultramodernes de la famille Hollaar. « A travers ce type d’action, nous souhaitons réfléchir sur les véritables cultures agricoles d’aujourd’hui », explique Marie-Pierre Andrieu, chargée de mission auprès des élus.
Les enfants n’ont pas manqué d’être intrigués par la vue de ces grappes de tomates cerises jaunes et rouges suspendues à hauteur du cueilleur sur des tiges très hautes. En véritable pédagogue, Philippe Hollaar a donné des explications précises sur une culture qui n’utilise pas de produits phytosanitaires, mais d’autres systèmes inoffensifs pour lutter par exemple contre les insectes. Selon la formule établie, zéro résidu dans le fruit. Un soin particulier est apporté au goût de la tomate à travers la concentration d’engrais minéraux et d’eau qui la nourrit et qui la « stresse » !
Le gaz est utilisé pour chauffer les serres. L’entreprise dispose d’un groupe électrogène qui produit de l’électricité, qu’elle vend entre novembre et mars 24 heures sur 24 à EDF, une part équivalente à la consommation de quelque 3 000 habitants de Bias.
Une douzaine de permanents et une cinquantaine de saisonniers travaillent dans ces serres dont la production d’environ 1000 tonnes est commercialisée par la coopérative Cadralbret sous la marque « Les paysans de Rougeline ».
Très intéressés par les explications de Philippe, qui ne sont pas toujours évidentes sur le plan technique et scientifique, les étudiants n’ont pas hésité à poser de nombreuses questions pertinentes. Ils ont bien mérité la barquette de tomates cerises qui leur a été gracieusement offerte à la fin de la visite.
