L’économie circulaire, véritable vivier d’entrepreneuriat en France

L’économie circulaire, véritable vivier d’entrepreneuriat en France
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À la fois génératrices de déchets et consommatrices de ressources, toutes les formes d’entreprises sont concernées par la nécessaire transition vers l’économie circulaire.

L’économie circulaire favorise l’adoption de comportements plus responsables pour la planète. Dans un contexte de raréfaction des ressources naturelles et de prise de conscience de l’impact des activités humaines sur l’environnement, l’engagement dans une démarche écologique peut encore être perçu comme un frein à la performance économique. À la fois génératrices de déchets et consommatrices de ressources, toutes les formes d’entreprises sont néanmoins concernées par la nécessaire transition vers l’économie circulaire qui constitue pour elles une réelle opportunité.

Une stratégie globale qui implique tous les acteurs de la chaîne

Considérée comme la solution du développement durable, l’économie circulaire valorise les ressources à chaque étape de leur transformation et s’affranchit de la notion de gaspillage.

Le Circularity Gap Report fournit une analyse de l’état mondial de la circularité depuis 2019. Aujourd’hui, l’économie circulaire a atteint le statut de mégatendance. Cependant, la circularité mondiale est toujours en déclin. La part des matières secondaires consommées par l’économie mondiale est passée de 9,1 % en 2018 à 7,2 % en 2023, soit une baisse de 21 % en cinq ans, alors que la consommation continue de s’accélérer.

L’économie circulaire repose sur 7 piliers fondamentaux :

  • Un approvisionnement durable en matières premières ;
  • Une conception écologique des produits de consommation ;
  • Une politique d’engagement commun des collectivités locales et des industriels ;
  • Une consommation plus responsable ;
  • Le recyclage des déchets;
  • Une prolongation de la durée d’utilisation du bien ;
  • Une économie centrée sur l’usage et la fonctionnalité des produits.

La législation, en Europe notamment, vise à être un moteur dans la création et le déploiement de solutions de circularité. En France, la loi anti-gaspillage, promulguée le 10 février 2020, vise par exemple à sortir du tout jetable, à lutter contre le gaspillage et pour un réemploi solidaire, à agir contre l’obsolescence programmée et à produire mieux.

Au niveau européen, l’économie circulaire a été élevée au rang de priorité stratégique via le Green Deal de la Commission européenne. Un nouveau plan d’action prévoit de renforcer l’action de l’Union européenne autour des produits durables et de l’éco-conception, mais aussi dans le domaine de la réduction des déchets. Une grande première, l’idée d’un droit à la réparation apparaît. Les entreprises sont donc directement concernées.

La création d’entreprise : un moyen d’action

Ce sont tous les acteurs qui participent à faire du mouvement une réalité à grande échelle : qu’ils soient décideurs politiques, consommateurs, mais aussi industriels.

D’où l’opportunité pour les entrepreneurs d’étudier des idées de création d’entreprise dans l’économie circulaire.

  • Par des innovations industrielles, en innovant dans les procédés de transformation des matières.
  • Par des innovations logistiques, avec la mise en place de consignes, de collectes de déchets ou de services de réparation.
  • En déployant de nouveaux modèles mettant en pratique l’économie d’usage, par exemple via des plateformes SaaS qui permettent aux distributeurs de revendre leurs produits en toute simplicité.

Aujourd’hui en France, des initiatives privées, des investisseurs et des groupes d’investissement se consacrent au soutien de projets d’entrepreneuriat. En plus des traditionnels soutiens à la création d’entreprise, il est possible de trouver un certain montant de financement dédié aux entreprises à impact :

  • Fonds d’impact : qui identifient les investissements qui apportent une rentabilité économique et créent un impact social et environnemental positif et mesurable
  • L’aide de l’ADEME : qui propose des aides financières pour des projets de transition écologique via plusieurs leviers de financement comme le Fonds Chaleur, le Fonds Economie Circulaire, le Fonds Air Bois ou France 2030.
  • EIT : un programme de subventions de l’Union européenne
  • Bpifrance : acteur incontournable du paysage de l’aide à l’innovation qui propose des services d’accompagnement aux entreprises dans leurs projets d’innovation, de croissance externe et d’export, en partenariat avec Business France.
  • Collectivités locales : nombreuses ont mis en place des programmes de soutien renforcé aux projets innovants

Le secteur associatif, pionnier de la circularité :

Au-delà des modèles économiques traditionnels, le monde associatif contribue grandement à la mise en place de filières circulaires.

Emmaüs fait par exemple partie des acteurs au cœur de la transition écologique et solidaire. Pionniers en la matière, ils ont su combiner en amont les exigences sociales, environnementales et économiques du développement durable. Conçue dans le but de repousser l’obsolescence, l’association innove et expérimente de nouvelles solutions pour optimiser la valorisation des produits et réduire les flux de matières.

D’autres associations socioprofessionnelles, comme Carton Plein, forment et accompagnent les personnes en situation d’exclusion vers l’emploi à travers son activité de réutilisation de cartons, de livraison et de déplacement à vélo dans Paris.

Les ESAT (service d’aide à l’établissement et à l’emploi) destinés à l’insertion ou à la réinsertion sociale et professionnelle des personnes handicapées, s’intéressent de plus en plus à l’économie circulaire à travers différents projets intégrant l’aspect environnemental en luttant contre le gaspillage alimentaire par la revalorisation, et l’aspect social propre à leur établissements.

L’entrepreneuriat circulaire peut se développer à tous les niveaux de la chaîne de production.

 
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