« Depuis le dernier semestre 2023, nous constatons une diminution du nombre de transactions. Au total, on note une baisse d’environ 30% par rapport à janvier 2023, décrit Mustafa Polat, responsable du service immobilier à l’étude notariale Taylor à Saint-Aignan-sur-Cher. Ce qui se vend le plus régulièrement, ce sont les biens à moins de 100 000 €, les maisons avec travaux pour les primo-accédants qui bénéficient de l’aide de l’État à la rénovation. »
Selon les dernières statistiques de la Chambre Interdépartementale des Notaires du Val de Loire, le prix médian des maisons à Saint-Aignan a baissé de 8,7% en un an et se situait autour de 100 000 € au 31 décembre 2023.
Mais depuis début mars, Arnaud Plat, consultant à l’agence Human Immobilier, constate un retour des acquéreurs, lié à l’assouplissement des conditions de crédit. « La baisse des prix est encore timide, il faudrait que les propriétaires la réduisent encore, nous avons des mandats qui durent plus de six mois voire un an »il explique.
Une maison à Noyers-sur-Cher, proche des commerces et avec des travaux minimes, n’est par exemple restée sur le marché que deux mois. La transaction a été conclue à 120 000 € (10 000 € de négociation). Dans un hameau sur les hauteurs de Saint-Aignan, une offre au prix (60 000 €) a été faite pour une maison de 50 m2à refaire entièrement, un mois après le début de la commercialisation.
Sur les maisons secondaires, notaires et agents sont unanimes : « On ressent aussi une baisse des transactions. »
Des locations qui s’adaptent au nombre de clients
A l’instar des stations balnéaires, les prix à Saint-Aignan ont augmenté, attirant de plus en plus d’investisseurs privés pour la location touristique. « Mais ils ont été déçus de la fréquentation des saisons précédentes (loyers trop élevés, inflation, déplacements à l’étranger plutôt qu’en France…). Ils sont mis en vente ou loués à l’année. », rapporte Arnaud Plat. Mais ils restent à la recherche de bonnes affaires. Par exemple, un ensemble immobilier a été vendu 120 000 € pour être divisé en trois logements de deux à quatre lits chacun, à louer séparément ou ensemble pour de grands groupes.
Pour l’instant, « les salariés évitent Saint-Aignan et préfèrent se rendre dans des villes à 10 ou 15 km, plus accessibles, ou encore dans l’Indre, à Villentrois-Faverolles-en-Berry, où les prix sont 15 à 20 % moins chers »ajoute Mustafa Polat.
Prix moyen au m2 : 1 285 € (maison)
