Les propriétaires d’animaux se saignent pour nourrir leurs animaux

Les propriétaires d’animaux se saignent pour nourrir leurs animaux
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“C’est une augmentation absolument stupéfiante !” Sandra Imsand, responsable des enquêtes à la Fédération francophone de la consommation (FRC), n’en revient pas. Le résultat d’une étude visant à vérifier une impression personnelle a largement dépassé ses attentes. L’année dernière, les prix des aliments pour animaux de compagnie ont grimpé en flèche.

Grâce à un appel à témoins, la FRC a récemment fait état de hausses allant de 22 % à… 80 % pour les aliments ou litières pour chats. L’exemple le plus évident est la nourriture humide de la marque Sheba. Sur le site Zooplus, leader mondial de la vente en ligne, son prix est passé de 59,90 francs à 107,90 francs pour un paquet de 96 portions, soit une hausse de 80,1%. Autre progression qui pique : les croquettes Select Gold Pure Chicken en vente chez Maxi Zoo, dont le prix au kilo a augmenté de 60 %, selon la FRC.

Certains enseignants ont du mal à joindre les deux bouts. Pour autant, il n’est pas question d’économiser de l’argent. «Je perds le sommeil à m’inquiéter de mes factures. Mais, tant que je le peux, je ferai des sacrifices autres que pour mon chat. Mon rôle est de m’en occuper jusqu’au bout», confie un Romand au FRC. Une femme dit qu’elle dépense plus pour la nourriture de ses deux chats que pour elle-même.

« L’attachement des propriétaires est tel qu’ils préfèrent renoncer pour eux-mêmes plutôt que pour leurs animaux. C’est un centre de coûts incompressible », explique Sandra Imsand.

Malgré l’inflation, la possibilité de modifier son régime alimentaire est très souvent exclue. “Non seulement certains animaux ont du mal à s’adapter au changement, mais en plus les propriétaires sont envahis par un sentiment de culpabilité”, rapporte l’expert. Ils estiment qu’une alimentation de moindre qualité est susceptible d’avoir un effet néfaste sur la santé à long terme. Ce qui n’est pas nécessairement vrai.

« Ce que j’achète coûte cher et pèse sur mon budget. Mais je préfère un bon produit maintenant, que de devoir payer des frais vétérinaires astronomiques quand mon chat sera vieux parce que sa nourriture aura fragilisé ses reins », témoigne un membre de la FRC.

Comment expliquer ces augmentations massives ? Selon la Coop, « la hausse des prix des matières premières ainsi que l’augmentation des coûts de transport, d’emballage et d’énergie » sont à blâmer. Par ailleurs, « le marché est entre les mains d’une poignée d’industriels, dont les géants Nestlé et Mars. Leur poids lors des négociations est donc important », souligne la FRC, qui constate que le secteur du petfood est en forte croissance.

Le Covid a notamment contribué à l’augmentation du nombre d’animaux de compagnie. En 2022, selon la Société pour l’alimentation des animaux de compagnie, la Suisse comptait plus de 1,8 million de chats et 540’000 chiens.

 
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