Michel Buysschaert (Delen Private Bank) : « Nous sommes les grands gagnants du secteur »

Michel Buysschaert (Delen Private Bank) : « Nous sommes les grands gagnants du secteur »
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Un personnage imparable

Et de faire ressortir le chiffre imparable : les entrées nettes de capitaux s’élèvent à 2 milliards d’euros par an en moyenne sur les trois dernières années. Ces capitaux proviennent essentiellement des grandes banques du pays et dans une moindre mesure de concurrents comme Degroof Petercam, « une belle banque dont la concurrence directe nous a amené à ce que nous sommes aujourd’hui ». Cet ancien joueur de hockey qui faisait partie de l’équipe nationale à une époque « où nous étions tous des touristes par rapport au niveau actuel », joue honnêtement lorsqu’il s’agit de parler de son principal rival.

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Mais c’est aussi l’occasion pour lui de mettre en avant Delen qui est «le grand gagnant du secteur» avec un montant sous gestion pour les particuliers de “40 milliards d’euros en Belgique”ce qui est bien plus que, selon ses propres estimations, les 25 milliards de Degroof Petercam.

Cette success story est connue de tous. Mais, pour Michel Buysschaert, c’est quand on voit la banque « De l’intérieur on se rend compte de toute la force qu’il dégage. On ressent encore plus l’effet wow. »

Pour bien préciser que « chez Delen, nous pensons à tout », le CEO prend l’exemple du parking du siège social à Anvers. « Les terrains sont super larges. Le stationnement est très simple, ce qui assure la tranquillité d’esprit des clients. Le souci de l’excellence est permanent et présent à tous les niveaux. Et bien sûr, il rend à César ce qui lui appartient. Il rappelle que c’est Jacques Delen, président du conseil d’administration et homme fort de l’institution depuis 50 ans, qui a imprimé cette recherche d’efficacité à tous les niveaux. Et cela grâce à un « bon sens » que l’actuel PDG n’est pas loin de trouver brillant.

Ce n’est certainement pas lui qui va tout chambouler. Lorsqu’on lui demande quelle est sa marque, il répond : « Je suis pragmatique et très commercial. Je vois quatre à cinq clients par semaine. Je rencontre parfois des clients avec des portefeuilles limités à 1 ou 2 millions. Chaque client est un ambassadeur. Et parfois, les plus petits sont les meilleurs.

Son métier semble aujourd’hui encore moins passionnant que celui des années 1990 et 2000, où il s’occupait de banque privée pour Chase et de fusions et acquisitions pour Dexia. Une période durant laquelle le banquier a pu rencontrer des personnalités notables comme Freddy Bouckaert (ancien patron de Chase en Belgique), son « mentor » à qui il doit notamment une expérience aux Etats-Unis.

« Nous avons encore des acquisitions en vue. Nous aimerions en fabriquer en Belgique mais il ne reste plus grand chose à acheter.

Trois niches de support

Une fois de plus, Michel Buysschaert ne veut pas laisser croire qu’il est désormais installé dans la routine d’un banquier privé. Il ne se contente pas de passer son temps dans les « trois créneaux les plus rentables » de la banque privée, à savoir les foires d’art, les terrains de golf et de hockey. « Vous savez, nous gérons 55 milliards d’euros dans le groupe, 1000 personnes dans cinq pays différents. Nous avons encore des acquisitions en vue. Nous aimerions en fabriquer en Belgique mais il n’y a plus grand chose à acheter. Nous y grandissons de manière organique. Nous venons d’ouvrir un bureau à Charleroi qui se porte très bien. Nous aimerions quand même ouvrir des agences dans deux ou trois autres régions. Nous venons de reprendre une institution à Eindhoven, après une petite acquisition dans la région de La Haye. D’autres acquisitions sont en préparation aux Pays-Bas. Je continue à faire un travail de fusions-acquisitions tout en devant réaliser l’intégration des différentes entités », nous dit-il. Tout en ajoutant qu’il ne veut surtout pas « complexifier le modèle. Nous souhaitons conserver notre ADN de banque familiale et personnalisée.

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Et pour illustrer son propos par la politique de rémunération de la banque qui n’attribue aucun bonus ou autre incitation financière. « Nos banquiers ne sont pas soumis à des objectifs en termes de montants en euros. Tout ce que nous leur demandons, c’est de faire deux à trois rendez-vous par jour et de les faire avec passion. Car imposer des objectifs en euros crée de l’agressivité. Ce qui, à nos yeux, n’est pas bon. » Un des secrets du « wow effect » ?


Et qu’en est-il de la performance des fonds ?

Delen se caractérise par une gestion de fortune basée uniquement sur des fonds de placement qui investissent dans des lignes individuelles. L’équipe de direction est composée de seulement 18 personnes. “Plus les gens réfléchissent, plus les choses n’avancent pas”, estime le PDG Michel Buysschaert. En termes de performance des fonds, il souligne qu’ils sont “bien” même si « tu n’es jamais toujours le meilleur. Nous vendons la tranquillité d’esprit. Mais n’est-il pas difficile de battre les ETF (fonds indiciels) ? Le CEO reconnaît que l’ETF qui correspond le mieux à la gestion de Delen (MSCI All Countries) “fait aussi bien que les fonds mondiaux de la banque.”.

La banque ne facture que des frais de gestion tout compris qui couvrent un « service global de la banque ». Pour les montants totaux sous gestion les plus faibles, ces frais forfaitaires sont de 1,8%.

En quelques dates :

6 mai 1965 : naissance de Michel Buysschaert à Anvers.

1983-1987 : master en économie (Rijksuniversiteit Gent).

Août 1988-juin 2020 : différentes fonctions au sein de plusieurs groupes bancaires, dont Chase Manhattan et Dexia SA.

Décembre 2022 : CEO de Delen Private Bank dont il a rejoint le comité de direction en octobre 2020.

 
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