NARRATIF – Le milliardaire veut les convaincre de vendre la dette qu’ils détiennent à son groupe, à un prix très réduit. Les négociations s’annoncent très tendues, et chaque camp s’entoure de banquiers et d’avocats des deux côtés de l’Atlantique.
“ C’est arrivé comme une bombe. J’ai passé deux nuits blanches d’affilée, mon téléphone et mon ordinateur ont failli mourir “, » affirme un avocat parisien en droit des affaires, pourtant rompu aux négociations longues et complexes entre les grands groupes surendettés et leurs créanciers. Mais, le 20 mars, le feuilleton Altice, qui bouleverse depuis l’été l’empire des télécoms et des médias Altice, propriété de Patrick Drahi, a basculé dans une nouvelle dimension.
Une semaine plus tôt, après l’annonce surprise de la vente de la division médias d’Altice (RMC, BFMTV, etc.) à Rodolphe Saadé pour 1,55 milliard d’euros, les détenteurs des 24 milliards d’euros de dette France d’Altice ne cachent cependant pas leur enthousiasme. Patrick Drahi, qui a bâti son empire pendant trente ans via une frénésie de rachats grâce à l’endettement mais souffrait d’une réputation de mauvais vendeur, a déjoué les pronostics en vendant un actif qui lui était précieux. Et ce, pour une somme très élevée. “ Ce n’est que le début
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