Dans une ultime tentative pour récupérer les millions de dollars qui lui sont dus, le fondateur du Groupe Juste pour rire va en justice pour forcer l’acheteur américain à respecter le contrat d’acquisition de son ancienne entreprise, signé en mars 2018.
Dans une requête présentée à la Cour supérieure du Québec, Gilbert Rozon affirme n’avoir toujours pas reçu de l’acheteur la totalité du montant de la vente de son entreprise, conclue il y a six ans. En tenant compte des intérêts courus, ses procureurs estiment son manque à gagner à 16,62 millions de dollars.
La demande de M. Rozon est déposée à titre personnel et à titre de fiduciaire de la Fiducie Rémi. La poursuite est menée conjointement avec Guylaine Lalonde, partenaire d’affaires de longue date de M. Rozon, se présentant aujourd’hui comme présidente des Productions Flairs.
Agence d’artistes créatifs
Creative Artists Agency (CAA), de Los Angeles, actionnaire à 49% de Juste pour rire, est la première visée par cette demande. Elle vise également ICM Entreprises, rachetée depuis par CAA, avec qui Gilbert Rozon a conclu la vente de son entreprise, en pleine tourmente suite aux accusations d’inconduites sexuelles portées contre lui.
Pour continuer de bénéficier de crédits d’impôt, l’entreprise américaine a rapidement recruté deux actionnaires locaux : Bell (26 %) et Evenko (25 %), propriété de la famille Molson. Réunis au sein d’une même société à numéro, ils sont cités dans le dossier comme « partie impliquée ».
Les entreprises ciblées par la demande disposent d’un délai maximum de 30 jours pour répondre. Les demandeurs Rozon et Lalonde se réservent également le droit de demander le remboursement de leurs frais juridiques.
