Les stocks en 2024 ne sont pas comparables à ceux des années 2000

Les stocks en 2024 ne sont pas comparables à ceux des années 2000
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Comme en 2000, les valorisations de la technologie ont considérablement augmenté. La situation reste cependant différente de celle des années 2000 et de la bulle Internet.

Une hausse rapide des indices boursiers ne conduit pas nécessairement à une situation provoquant une bulle spéculative. Les entreprises technologiques, liées à la digitalisation et à l’intelligence artificielle, sont au cœur de l’attention. Comme en 2000, les valorisations du secteur technologique ont fortement augmenté. Cependant, la situation actuelle reste très différente de celle des années 2000 et de la bulle Internet. En 2024, les cours des sociétés informatiques américaines vaudront 40,9 fois leurs bénéfices, tandis que le rendement des capitaux propres sera de 29,8 %. Les valorisations sont soutenues par la croissance des flux de trésorerie. Sur les 10 dernières années, cela a été multiplié par 2,5 pour le S&P500 et par 4,5 pour le « Magnificent 7 ». Ces niveaux de valorisation obligent l’investisseur à être plus sélectif.

Il y a environ 25 ans – à l’époque de la bulle spéculative Internet – les indicateurs concernant les flux de trésorerie, l’évolution des bénéfices ou le taux d’endettement étaient dépassés. Le test se concentrait donc souvent sur le taux d’épuisement net ou sur la rapidité avec laquelle une entreprise pouvait dépenser ses liquidités. Cela a conduit à des faillites et à l’échec de nombreux investissements. Aux Etats-Unis, le vendeur de mode en ligne Boo.com a perdu 188 millions de dollars en 6 mois. Le vendeur en ligne d’aliments pour animaux Pets.com a dépensé 300 millions de dollars, puis a fait faillite pour avoir dépensé 12 millions de dollars en budgets publicitaires tout en déclarant un chiffre d’affaires de 619 000 dollars. En Europe, près de 200 milliards d’euros ont été perdus. Les exemples de Brokat, Gigabell, Biodata ou Infomatec sont les plus importants.

En 2000, le PER des sociétés informatiques de l’indice S&P 500 était de 73,4, soit presque le double du niveau actuel, alors que leur rendement des capitaux propres n’atteignait que 18,3 %. Ces valorisations reposaient non pas sur des fondamentaux financiers, mais sur des intuitions commerciales dont les chances de succès n’avaient jamais été testées sur le marché.

Cette année, les hausses de prix s’expliquent par les révisions des bénéfices. Les actions qui en bénéficient ont également un niveau de liquidités supérieur à la moyenne et un niveau d’endettement relativement inférieur. On ne peut donc pas comparer la situation de 2024 à celles des années 2000.

Si une correction des indices actions est possible, un tel événement serait également une opportunité pour les investisseurs. Si cela se produisait, nous augmenterions notre exposition aux marchés actions.

 
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