Musk accuse un juge de censure : une enquête ouverte au Brésil

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La communauté internationale « nous a tous laissé tomber » lors du génocide des Tutsi, a déclaré dimanche le président rwandais. Paul Kagame s’exprimait à l’occasion des commémorations du 30ème anniversaire des massacres dont l’ombre plane encore sur le pays.

Les commémorations officielles ont débuté ce dimanche 7 avril – anniversaire des premières tueries de ce qui allait devenir le dernier génocide du XXe siècle, faisant 800 000 morts, principalement parmi la minorité tutsie, mais aussi des Hutus modérés.

La communauté internationale avait été vivement critiquée pour son inaction avant et pendant le génocide dans ce pays africain des Grands Lacs. “C’est la communauté internationale qui nous a tous laissé tomber, que ce soit par mépris ou par lâcheté”, a déclaré Paul Kagame lors d’un discours prononcé devant plusieurs milliers de personnes à la BK Arena, une salle polyvalente ultramoderne de la capitale Kigali.

Flamme du Souvenir

« Personne, personne, pas même l’Union africaine (UA), ne peut s’exonérer de son inaction face à la chronique d’un génocide annoncé. Ayons le courage de le reconnaître et d’en assumer la responsabilité », a également affirmé le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat.

Le président Paul Kagame – qui dirige le pays d’une main de fer depuis la fin du génocide – avait allumé plus tôt dans la matinée une flamme du souvenir au Mémorial de Gisozi. Peu avant, aux côtés de dignitaires étrangers, il se tenait devant une gerbe de fleurs, en hommage aux victimes des massacres.

L’ancien président américain Bill Clinton, qui était à la Maison Blanche lors des massacres, et le ministre français des Affaires étrangères Stéphane Séjourné figuraient parmi les participants à la cérémonie.

« Responsabilités » de Paris

A l’occasion de cet anniversaire, le président français Emmanuel Macron a affirmé dans une vidéo diffusée dimanche que « la France assume tout et exactement cela dans les termes que j’ai utilisés » le 27 mai 2021. Le président français, alors en déplacement à Kigali, a déclaré qu’il en était venu à « reconnaître » les « responsabilités » de la France.

Paris, qui entretenait des relations étroites avec le régime hutu au début du génocide, a longtemps été accusé de « complicité » par Kigali.

« Nous avons tous abandonné des centaines de milliers de victimes à ce huis clos infernal », ajoutait M. Macron en 2021, précisant que Paris n’avait « pas été complice » des génocidaires hutus. Le président français ne s’est pas excusé, tout en disant espérer le pardon des survivants. “Je n’ai aucun mot à ajouter, aucun mot à retirer de ce que je vous ai dit ce jour-là”, a déclaré dimanche M. Macron.

Jeudi, l’Elysée a rapporté que, selon Emmanuel Macron, la France “aurait pu arrêter le génocide” de 1994 au Rwanda “avec ses alliés occidentaux et africains”, mais “n’en avait pas la volonté”. Des propos alors interprétés comme une étape supplémentaire dans la reconnaissance des responsabilités de la France dans le génocide, mais que le chef de l’Etat n’a pas prononcé dimanche.

Après des décennies de tensions, allant jusqu’à la rupture des relations diplomatiques entre Paris et Kigali entre 2006 et 2009, un rapprochement a été rendu possible entre les deux pays suite à la mise en place d’une commission par Emmanuel Macron qui a conclu en 2021 que la France avait « de lourdes et des responsabilités écrasantes ».

La mairie de Paris a annoncé que dimanche soir la Tour Eiffel afficherait en majuscules : « Kwibuka 30 », « souviens-toi » en kinyarwanda et le nom officiel des commémorations du génocide au Rwanda.

Carnage

Au Rwanda, pendant sept jours, la musique sera interdite dans les lieux publics ni à la radio. Les événements sportifs et les films seront interdits de diffusion à la télévision, sauf s’ils sont liés à des commémorations.

Les tueries du printemps 1994 ont été déclenchées au lendemain de l’attentat contre l’avion du président hutu Juvénal Habyarimana, dans un délire de haine alimenté par une virulente propagande anti-Tutsi.

Le carnage a pris fin lorsque la rébellion tutsie du FPR s’est emparée de Kigali le 4 juillet, déclenchant un exode de centaines de milliers de Hutus vers le Zaïre voisin (aujourd’hui République démocratique du Congo, RDC). Trente ans plus tard, des charniers continuent d’être découverts.

Le Rwanda mène un travail de réconciliation, avec notamment la création en 2002 de tribunaux communautaires, les « gacaca », où les victimes pouvaient entendre les « aveux » des bourreaux.

La justice a joué un rôle majeur mais, selon Kigali, des centaines de personnes soupçonnées d’avoir participé au génocide sont toujours en liberté, notamment dans les pays voisins, comme la RDC et l’Ouganda.

Les organisations de défense des droits humains, dont Amnesty et Human Rights Watch, ont appelé à des poursuites accélérées contre les responsables du génocide. Le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Volker Türk, a pour sa part exhorté « les États du monde entier à redoubler d’efforts pour traduire en justice tous les auteurs présumés encore en vie ».

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats/afp

 
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