Les syndiqués d’Airbus Canada à Mirabel ont rejeté une offre d’un deuxième employeur

Les syndiqués d’Airbus Canada à Mirabel ont rejeté une offre d’un deuxième employeur
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Les syndiqués d’Airbus Canada à Mirabel ont rejeté massivement, pour la deuxième fois dimanche, une offre patronale de renouvellement de leur convention collective, expirée en décembre dernier.

Les travailleurs de Mirabel, représentés par la section locale 712 de l’Association internationale des machinistes et des travailleurs de l’aérospatiale (AIMTA), réunis dimanche à Laval, ont voté à 99,9 % contre la nouvelle offre de l’employeur, suite à la recommandation de leur comité de négociation.

Parmi les 1.300 travailleurs représentés par cette section, 79% se sont exprimés lors du vote, soit plus de 1.000 syndiqués.

Le 17 mars, les travailleurs ont voté à 99,6 % contre la première offre de l’employeur.

Plusieurs aspects de l’offre de l’employeur sont toujours insatisfaisants selon les travailleurs, malgré des améliorations depuis mars du côté salarial, indique Éric Rancourt, porte-parole à la table de négociation et représentant de l’AIMTA Canada pour le Québec.

« Ce qui reste comme sujet, c’est le rattrapage salarial dû aux dernières années avec [l’inflation] et la flambée des prix. Il y a aussi l’indexation du régime de retraite au coût de la vie, il y a les heures de travail, les assurances collectives, la sécurité d’emploi, l’impartition et la durée du contrat est aussi un enjeu», explique M. Rancourt.

Les syndiqués d’Airbus à Mirabel travaillent sur des avions A220. Airbus Canada souhaite rentabiliser le programme de ces avions, anciennement Bombardier C Series, d’ici 2026.

« Les gens qui travaillent sur l’A220, au cours des 20 dernières années, ont fait beaucoup de sacrifices pour assurer le succès du programme. Maintenant, ce qu’ils veulent, c’est un retour sur investissement en rattrapant leurs conditions de travail», soutient M. Rancourt.

Le syndicat prévoit une « riposte » dès lundi matin, mais M. Rancourt n’a pas voulu dévoiler ces moyens de pression afin d’entretenir « l’effet de surprise ».

Il n’est cependant pas encore question de déclencher une grève, puisque les négociations entre les deux parties reprennent également lundi.

« Nous nous donnons une dernière chance de parvenir à un accord négocié. Du côté syndical, nous avons une ouverture au dialogue, cela dépendra désormais de l’attitude de l’employeur à la table de demain. [lundi] », affirme M. Rancourt.

Airbus Canada a réagi dimanche au vote des syndicats en se disant “déterminé à poursuivre le dialogue entamé” dans le but de “trouver un accord qui convienne aux deux parties et assure le succès à long terme de l’A220”. .

« Nous avons soumis une nouvelle offre améliorée le 29 mars au Syndicat. Le dialogue autour de la table est ouvert et constructif, mais il subsiste un écart entre les exigences de l’Union et la capacité financière actuelle de l’A220, qui n’a pas encore atteint son seuil de rentabilité. Nous prenons note des résultats du vote et restons déterminés à concilier les intérêts de nos employés avec les impératifs économiques de l’A220 », a déclaré par courriel Annabelle Duchesne, responsable des communications d’Airbus Canada.

La convention collective des travailleurs de Mirabel est expirée le 1euh décembre 2023, et les discussions avec le côté patronal ont débuté en novembre dernier.

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