Un camp pour dénoncer… le démantèlement des camps de sans-abri

Un camp pour dénoncer… le démantèlement des camps de sans-abri
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En plus du camp pro-palestinien installé à l’Université McGill, d’autres campeurs ont installé mardi soir une douzaine de tentes au Square Victoria, au centre-ville de Montréal, pour dénoncer le démantèlement des campements de sans-abri par la Ville, alors qu’il y a une grave crise du logement. crise.


Publié à 10h23

Mis à jour à 19h33

On s’attend à ce que de plus en plus de locataires se retrouvent sans abri à l’approche du 1er.euh Juillet. La mairesse Valérie Plante a toutefois annoncé mercredi que la Ville consacrera 3,5 millions à l’aide d’urgence et à l’hébergement des ménages dans le besoin, malgré le fait que ces services coûtent 4,2 millions en 2023.

“L’objectif est de ne laisser personne à la rue”, a déclaré M.moi Plante lors d’une conférence de presse. « Le nombre de demandes augmente d’année en année. En 2019, 350 personnes ont fait appel au service d’aide d’Opération 1euh juillet, et en 2023, il y en a eu environ 900. »

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PHOTO PATRICK SANFAÇON, LA PRESSE

Nouveau camp au Square Victoria pour dénoncer la crise du logement.

Nous prévoyons une augmentation de la demande de 10 à 15 % en 2024, a déclaré Despina Sourias, conseillère municipale associée au logement au comité exécutif.

Les ménages qui n’ont pas trouvé de nouveau logement alors qu’ils doivent déménager ont droit à une aide pour trouver un toit et à être hébergés dans un hôtel lorsqu’ils ne trouvent pas d’appartement. Ces services sont offerts par l’Office municipal d’habitation de Montréal (OMHM).

Personnes sans abri exclues

Les sans-abri, qu’ils vivent dans des camps ou dans des refuges, sont cependant exclus de ces services, déplore Annie Savage, coordonnatrice du Réseau d’aide aux personnes seules et itinérantes de Montréal (RAPSIM) et l’une des organisatrices. du camp au Square Victoria.

« On leur dit qu’ils disposent de leur propre réseau de soutien. On dit aux personnes déjà sans abri : « Désolé, cela ne s’applique pas à vous ». Après avoir perdu leur logement, ils n’ont besoin de passer qu’une nuit dans une ressource en itinérance, ils sont automatiquement exclus de l’opération 1euh Juillet. Ils sont basculés vers le milieu de l’itinérance, qui déborde”, explique M.moi Sauvage.

Elle rappelle que, selon le comptage des sans-abri réalisé en 2023, les expulsions sont le premier motif expliquant le sans-abrisme.

Concernant l’exclusion des sans-abri du programme d’aide de l’OMHM, Valérie Plante répond que ces personnes sont bel et bien orientées vers les centres d’hébergement pour sans-abri.

« Oui, des gens se retrouvent sans abri parce qu’ils ont perdu leur logement, mais avec l’itinérance, il peut aussi y avoir d’autres problèmes. Cela peut être lié à la santé mentale, à la toxicomanie, il y a souvent une plus grande complexité», a-t-elle déclaré, admettant que les refuges sont souvent «à pleine capacité» et qu’ils ne sont pas des milieux de vie idéaux.

Arrêtez de démonter

Les campeurs qui ont pris le contrôle du Square Victoria sont des travailleurs communautaires qui ont publié un manifeste dans lequel ils réclamaient, entre autres :

  • Un moratoire sur le démantèlement des camps et abris de fortune, tant que des alternatives adaptées ne sont pas déployées ;
  • Impliquer les personnes qui vivent dans la rue dans les instances qui réfléchissent aux solutions et prennent les décisions qui les concernent ;
  • Accès aux sanitaires pour ces personnes (eau, toilettes, douches), collecte des déchets, lieux chauffés en hiver et climatisés en été.
  • Selon les données compilées par La presse En décembre dernier, la Ville a démantelé au moins 460 campements de sans-abri en 2023, dont 420 à Ville-Marie. Pour ce seul quartier, c’est quatre fois plus qu’en 2021.

Lire Campement pour sans-abri à Montréal : plus de 460 démantèlements

« Ces gens sont dans l’espace public faute d’alternative, ils ne dérangent personne, mais il faut beaucoup de ressources pour les démonter, chaque semaine ou chaque mois », souligne Anick Desrosiers, travailleuse psychosociale. « Comme ils n’ont nulle part où aller, soit ils reviennent exactement au même endroit, soit ils s’installent dans des endroits où ils seront encore plus précaires. »

La Ville de Montréal n’entend pas changer ses pratiques en matière de démantèlement de campements, a affirmé Valérie Plante. Elle a réitéré qu’il n’était pas « digne » de laisser les gens vivre dans ces conditions et que la Ville essayait de les soutenir « de manière humaine » vers d’autres ressources, alors qu’il était temps de les expulser.

« Ce sont des situations extrêmement difficiles, où de nombreuses personnes vivent une détresse psychologique », a-t-elle insisté. Un camp, ce n’est pas un mode de vie : il n’y a pas d’eau, pas de toilettes, question de sécurité… Il y a des gens qui ont failli mourir dans les camps à cause de l’explosion d’une bonbonne de gaz, une tente a pris feu l’année dernière. »

Avant de se retrouver à la rue, les personnes risquant de perdre leur logement peuvent contacter le 311 pour être orientées vers les services de l’OMHM, disponibles toute l’année.

L’organisme a reçu 176 demandes d’aide au relogement depuis début 2024. Parmi ce nombre, 13 ménages ont nécessité un hébergement temporaire. Depuis 2020, environ 880 demandes d’aide au relogement sont reçues par an et plus d’une centaine de ménages sont hébergés chaque année. Par exemple, en 2023, 134 ménages ont été hébergés dans des hôtels, pour une durée moyenne de 70 jours.

Même si la Ville a annoncé 3,5 millions pour aider ces personnes pour 2024, des sommes supplémentaires pourront être ajoutées si nécessaire, indique un porte-parole du maire Plante.

 
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