Les dernières statistiques américaines vont-elles remettre en cause les prévisions de baisse des taux d’intérêt aux Etats-Unis ? Ces indicateurs, qu’ils concernent la consommation, le cycle industriel ou l’emploi, particulièrement vigoureux en mars – 303 000 emplois ont été créés, soit 90 000 de plus que prévu – ont marqué des points aux partisans d’une politique monétaire stricte. , au lieu de leur faire perdre la tête. La leçon à en tirer, assez banale, est la confirmation qu’il ne faut jamais vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué. Un baissier qui a envahi les marchés cette semaine.
A Paris, le Cac 40 a perdu 1,76%, dont 1,1% vendredi, soit sa plus forte sous-performance hebdomadaire depuis fin octobre. A Wall Street, le Dow Jones abandonnait 2,2%, et le S&P 500, la référence des gérants, abandonnait 0,8% (à 17h). Autre signe de la nervosité ambiante : le rendement des taux américains à 10 ans a bondi à plusieurs reprises pour atteindre 4,4%, au plus haut depuis la mi-novembre. Le patron de la Réserve fédérale, Jerome Powell, était peut-être confiant dans la capacité de l’institution à appuyer sur le bouton pour baisser les taux directeurs cette année, mais le marché est en proie au doute.