Alors que le Kenya souhaite augmenter sa capacité de production d’énergies renouvelables, la société japonaise Toshiba Energy Systems & Solutions Corporation (Toshiba ESS) se voit confier l’équipement de la centrale électrique d’Olkaria I. Il s’agit de la toute première centrale géothermique du Kenya, en service depuis 1981 et appartenant à la Kenya Electricity Generating Company (KenGen), un producteur d’électricité détenu majoritairement (70%) par l’État du Kenya.
« Les tranches 1 à 3 de la centrale doivent être rénovées en raison de leur vieillissement », dit Toshiba. La commande passée par SEPCOIII Electric Power Construction, l’entrepreneur chinois du projet de réhabilitation, concerne la fourniture de turbines à vapeur et de générateurs pour équiper les unités 1 à 3 d’Olkaria I de 45 MWe.
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Selon Toshiba, les turbines seront transportées dans la vallée du Rift, à l’ouest du Kenya, d’ici décembre 2025. La rénovation permettra d’augmenter la puissance des unités 1 à 3 des 15 MWe actuels (installés à l’époque par le constructeur japonais Mitsubishi) à 21 MWe. chacun, leur permettant d’atteindre une puissance plus élevée avec moins de vapeur. Après l’installation, Toshiba assurera l’exploitation et la maintenance (O&M), conformément à un accord signé en 2022 avec KenGen.
Mais qui financera les travaux ? Il s’agit bien de KenGen, le propriétaire d’Olkaria I. En 2016, le gouvernement central kenyan a signé un prêt de 9,53 milliards de shillings kenyans (95 millions de dollars) auprès de l’Agence japonaise de coopération internationale (Jica). Le choix de Toshiba confirme peut-être cet accord de financement et la volonté désormais affichée du Japon d’investir dans la géothermie dans la vallée du Rift qui s’étend du Kenya à l’Ethiopie en passant par l’Ouganda et la Zambie. Les experts estiment le potentiel géothermique de la région à 9 000 MW rien qu’au Kenya.
Jean-Marie Takouleu
