Acquisition de Freedom Mobile | Les patrons de Quebecor pourraient doubler leur rémunération

Acquisition de Freedom Mobile | Les patrons de Quebecor pourraient doubler leur rémunération
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(Montréal) L’acquisition de Freedom Mobile pourrait être rentable pour les cinq principaux dirigeants de Quebecor qui voient leur rémunération plus que doubler grâce à une bonification de leur programme d’options d’achat d’actions.


Publié à 13h41

Mis à jour à 16h24

Stéphane Rolland

La Presse Canadienne

Les cinq plus hauts dirigeants se partageaient 13,8 millions en 2023, selon les documents réglementaires transmis aux actionnaires de l’entreprise montréalaise. Cela représente une augmentation de 115% par rapport à l’année dernière.

L’augmentation s’explique principalement par une augmentation de la rémunération incitative à long terme octroyée sous forme d’options d’achat, qui passe de 1,9 million en 2022 à 8,8 millions en 2023.

“Le conseil d’administration a approuvé une subvention spéciale dans le cadre de l’acquisition de Freedom et dans le cadre de son intégration à certaines personnes clés”, explique la société dans le document.

Cependant, il s’agit d’une estimation. Les managers ne perçoivent pas immédiatement cette part de 8,8 millions de leur rémunération. La valeur pourrait potentiellement être différente, de zéro à supérieure, selon la valeur des options et l’atteinte de certains objectifs.

À l’exception du président-directeur général, Pierre Karl Péladeau, les quatre autres dirigeants ont reçu chacun une « autre rémunération » de 50 000 $ pour tenir compte des « travaux supplémentaires » liés à l’acquisition de Freedom.

En avril de l’année dernière, Quebecor a finalisé l’acquisition de FreedomMobile pour 2,85 milliards. La transaction offre à la société mère de Vidéotron un tremplin pour se développer à l’extérieur du Québec dans le secteur des télécommunications.

« Le nombre de Canadiens rejoints par notre réseau mobile est passé, en 2023, de 7,5 millions (soit 20 % de la population canadienne) à plus de 26 millions (soit 70 % de la population canadienne), augmentant ainsi considérablement notre cible de marché. » commente Quebecor dans le document.

La famille Péladeau

La famille Péladeau garde la main sur l’avenir de l’entreprise fondée par Pierre Péladeau. Pierre Karl Péladeau, son fils, contrôle près de 76 % des droits de vote des actionnaires grâce à des actions à droit de vote multiple.

La valeur des actions de Quebecor détenues par M. Péladeau représentait 2,4 milliards, au 31 décembre.

En 2023, M. Péladeau a reçu une rémunération totale de 4,9 millions, soit une augmentation de 57 % par rapport à l’année dernière. Encore une fois, cette hausse est principalement attribuable aux options d’achat. La rémunération comprend les 423 000 $ qu’il a obtenus pour agir à titre de chef du Groupe TVA.

Deux autres frères de M. Péladeau sont des cadres supérieurs de l’entreprise.

Le vice-président à la convergence opérationnelle chez Quebecor Média, Jean B. Péladeau, a obtenu une rémunération totale de 1,9 million.

Administrateur de l’entreprise, Érik Péladeau a reçu une rémunération de 920 700 $. La grande majorité, soit 761 000 $, a été versée sous forme de rente de retraite pour ses 32 années de service au sein de l’entreprise.

M. Mulroney était toujours actif

L’ancien premier ministre Brian Mulroney est resté actif au sein de l’entreprise en 2023 en tant que président du conseil d’administration, malgré des problèmes de santé.

M. Mulroney, décédé en février dernier, a assisté à quatre des six réunions du conseil d’administration. Il a reçu une compensation de 770 000 $ en 2023 pour ses services.

M. Mulroney était administrateur de l’entreprise depuis 20 ans et présidait le conseil d’administration de Quebecor depuis 2014. Pierre Karl Péladeau a mentionné à plusieurs reprises qu’il considérait M. Mulroney comme un mentor.

En entrevue à Radio-Canada en mars, M. Péladeau affirmait que M. Mulroney était toujours intéressé par les activités de Quebecor, malgré ses problèmes de santé. Il dit lui avoir parlé au téléphone plusieurs fois par semaine au cours des premières semaines de 2024. « La dernière conversation que j’ai eue avec lui, il était préoccupé par l’assemblée générale qui allait avoir lieu (le 9 mai). ). Il pensait pouvoir y assister. Il l’a toujours fait avec plaisir, avec tact, mais avec humour aussi. »

 
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