Dave Calhoun, qui doit quitter son poste de directeur général à la fin de l’année, a reçu un salaire de base de 1,4 million de dollars (1,36 million de francs) ainsi que l’équivalent de plus de 30 millions de dollars sous forme d’actions. , selon le rapport annuel de l’avionneur américain publié vendredi soir.
Mais, “à la suite de l’accident d’Alaska Airlines, M. Calhoun a décliné toute perspective de recevoir une prime d’intéressement annuelle, et le conseil d’administration a accepté cette demande”, précise Boeing dans ce document. Le 5 janvier, une porte d’un Boeing 737 MAX 9 d’Alaska Airlines s’est détachée de la cabine en vol, ne causant que des blessures légères.
Cet incident, qui faisait suite à des problèmes de production en 2023 et à d’autres soucis sur des avions en exploitation, a notamment conduit au lancement par l’Agence de l’aviation civile américaine (FAA) d’un audit sur la qualité du contrôle de l’avionneur. Et, le 25 mars, le groupe a annoncé le départ de Dave Calhoun fin 2024, dans le cadre d’un remaniement plus large à la tête de l’avionneur.
Il a été désigné pour récupérer Boeing après le crash de deux 737 MAX 8, dû à des défauts de conception, en 2018 et 2019 (346 morts). L’accident d’Alaska Airlines “montre que Boeing a encore beaucoup de travail à faire”, reconnaît le constructeur dans son rapport annuel.
“Mais le conseil d’administration estime que Dave Calhoun a réagi de la bonne manière à cet événement, en assumant la responsabilité de l’accident, en s’engageant de manière transparente et proactive avec les régulateurs et les clients, et en prenant des mesures importantes pour renforcer le contrôle qualité de Boeing”, a-t-il poursuivi.
Par ailleurs, le constructeur a modifié son programme de rémunération et de bonus long terme pour 2024 pour tenir compte de l’incident du 5 janvier. Ainsi, notamment, la prime prévue pour le directeur général en cas d’atteinte de certains objectifs a été revue à la baisse. de 38% à 17 millions de dollars.
