30 000 $ de dettes, elle s’en sort en coupant ses cartes de crédit

30 000 $ de dettes, elle s’en sort en coupant ses cartes de crédit
Descriptive text here

C’est vers midi, un lundi matin, que tout a changé. « J’ai découpé mes cartes de crédit et je suis sortie avec un curriculum vitae », se souvient une mère de trois jeunes enfants, qui a travaillé pendant sept ans pour rembourser des dettes de plusieurs dizaines de milliers de dollars.

• Lire aussi : Elle rembourse 20 000 $ de dettes en acceptant un deuxième emploi à temps plein chez McDonald’s

• Lire aussi : Déconsommation : 6 conseils pour mieux contrôler ses finances

« Déjà, à la fin de mes études, j’étais désespéré car j’étais très endetté. Je me suis dit que ça ne pouvait pas être la vie, être obligée de travailler tous les jours pour rembourser ses dettes”, confie Sabrina Blanchard, 39 ans, dans un entretien à LE Journal.

Le matin fatidique, Sabrina avait « deux cartes de crédit » à son nom chargé», en plus de son prêt étudiant.

« Et je me suis aussi fait exploser en essayant de démarrer une entreprise qui n’a finalement pas fonctionné », ajoute-t-elle. J’ai donc accepté des petits boulots au Smic, dans un cinéma puis dans une animalerie. J’ai travaillé de plus en plus dur, mais je n’arrivais pas à m’en sortir.

C’est parce que la résolution n’est rien sans de bonnes habitudes, observe Sabrina. « Peu importe combien nous consacrons tout notre argent au remboursement de nos dettes, cela ne sert à rien si nous ne parvenons pas à en garder un peu de côté pour les imprévus », explique-t-elle.

Budget

Elle a donc établi un budget et a commencé à économiser de petites sommes sur chaque chèque de paie. « À mesure que ma réserve d’urgence augmentait, je me sentais plus en sécurité financièrement. Sur le moment, on a l’impression de rembourser moins vite, mais en réalité, c’est plus rapide comme ça », dit-elle.

«L’autre point important était de rembourser en priorité les cartes de crédit présentant les taux d’intérêt les plus élevés plutôt que celles présentant un taux moins désavantageux.»

Ensuite, la jeune femme a trouvé un emploi d’assistante administrative avec un salaire légèrement meilleur, puis, après sept années « difficiles », elle a réussi à se sortir du trou.

« Je l’ai fait par fierté, parce que je ne voulais pas faire faillite. Mais aujourd’hui, ma cote de crédit n’est plus dans le rouge ! indique fièrement celle qui a désormais trois enfants, et qui envisage de relancer sa propre entreprise dans les prochains mois.

« Nous vivons dans un 41⁄2 qui ne nous coûte que 800 $ par mois et honnêtement, nous vivons très bien », poursuit-elle. On ne sent pas vraiment le coût du panier d’épicerie augmenter, parce qu’on fait des choix ailleurs. Nous n’avons pas de voiture et nous ne faisons pas de voyages, par exemple.

Le paradoxe de l’instabilité

Avant de changer ses habitudes, Sabrina Blanchard avoue qu’elle avait un “blocage psychologique” à l’idée de travailler pour quelqu’un d’autre, et que ça lui paraissait plus beau d’être son “propre patron”.

Cependant, ce mode de vie s’accompagne généralement de plus d’instabilité, ce qui nécessite bien sûr plus d’organisation.

Mais paradoxalement, les personnes dont les revenus sont les plus instables sont moins susceptibles de tenir un budget et de planifier leurs dépenses, selon une étude publiée le mois dernier dans la revue Journal de la consommationaux Etats-Unis.

« Il est plus difficile d’établir un budget lorsque les revenus sont moins prévisibles », expliquent les auteurs de l’étude. “Par conséquent, ceux dont les revenus sont les plus imprévisibles sont beaucoup plus susceptibles de dire qu’ils trouvent la budgétisation désagréable.”

Il n’en reste pas moins que cet exercice permet de limiter les effets négatifs provoqués par des revenus moins stables, ajoutent les chercheurs, qui appellent les institutions financières à sensibiliser davantage le public à ce sujet.

C’est d’autant plus important que le nombre de personnes qui se tournent vers des petits boulots pour joindre les deux bouts est en augmentation au Québec, comme le rapporte Le journal la semaine dernière.

«Quand on est dans la misère financière, il y a toujours des solutions», estime Sabrina Blanchard. Mais il faut prendre le temps d’examiner la situation dans laquelle on se trouve et d’y réfléchir.

Avez-vous des informations à nous partager sur cette histoire ?

Écrivez-nous au ou appelez-nous directement au 1 800-63SCOOP.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

NEXT Le groupe Casino, en proie à de graves difficultés financières, a vendu 121 magasins à Auchan, Les Mousquetaires et Carrefour