Bruxelles cible les géants solaires chinois

À Bruxelles

Après les voitures électriques et le rail, Bruxelles cible les panneaux solaires chinois qui inondent le marché européen. La Commission a annoncé mercredi avoir lancé des enquêtes approfondies visant des entreprises chinoises, membres de deux consortiums candidats à la construction et à l’exploitation d’un parc photovoltaïque en Roumanie, d’une capacité installée de 110 MW, partiellement financé par l’UE.

Dans le viseur, une filiale allemande du géant chinois Longi, premier fabricant mondial de cellules photovoltaïques, et deux autres contrôlées par le groupe étatique chinois Shanghai Electric.

Lire aussiDans l’arrière-pays niçois, les panneaux solaires de la discorde

« Préserver la sécurité économique européenne »

Ils sont soupçonnés d’avoir bénéficié de subventions, contrairement aux nouvelles règles entrées en vigueur en 2023. »Ces enquêtes visent à préserver la sécurité économique et la compétitivité de l’Europe, en garantissant que les entreprises de notre marché unique soient véritablement compétitives et respectent les règles. », a justifié le commissaire au Marché intérieur, Thierry Breton.

Les enquêtes préliminaires – qui doivent être achevées dans un délai de quatre mois par la Commission – ont déclenché l’ire de Pékin. “Nous réitérons notre opposition au pouvoir discrétionnaire excessif accordé à la Commission européenne dans le cadre du règlement sur les subventions étrangères. », a réagi dans un communiqué la Chambre de commerce chinoise dans l’UE. Elle s’est dit “sérieusement préoccupé » à travers ces enquêtes et exprime son «mécontentement sérieux face (…) à l’utilisation de ce règlement comme nouvel outil de coercition économique» dans les technologies vertes.