En difficulté, le numéro 1 français du cidre veut supprimer des emplois et s’installer en Bretagne

En difficulté, le numéro 1 français du cidre veut supprimer des emplois et s’installer en Bretagne
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Alerte gros temps à Eclor, la branche boissons de la coopérative normande Agrial. Face au déclin du marché du cidre, sa principale activité, l’entreprise a annoncé, début février, un plan unilatéral de sauvegarde de l’emploi (PSE) visant 45 postes dans ses fonctions supports. Soit environ 10 % des quelque 500 salariés de l’entreprise en France (1 100 en incluant le Royaume-Uni et les Etats-Unis). « Compte tenu du chiffre d’affaires, le projet ne concerne finalement que 22 personnes », souligne le directeur général du numéro 1 cidricole français, Benjamin Dupuy, confirmant une information de Ouest-France. Selon lui, les suppressions de postes cibleront « principalement » les forces de vente. Des propositions de reclassement leur seront faites par ailleurs chez Agrial.

“Nous perdons de l’argent”

Pour la direction, la restructuration d’Eclor – propriétaire des marques Loïc Raison, à Domagné (35), Écusson, à Livarot (14), ou encore Kérisac, à Guenrouët (44) – est devenue nécessaire compte tenu de l’état du marché du cidre français. . “Nous avons perdu 50% de volumes en 20 ans”, notamment en raison de la baisse de la consommation de cidre de table, explique Benjamin Dupuy, nommé en janvier. Problème, “Eclor a encore une structure qui correspond au monde d’avant”. En conséquence, l’entreprise « perd de l’argent ». Environ 20 millions d’euros en 2023, année où le chiffre d’affaires s’est élevé à 390 millions d’euros.

Du côté des élus du comité social et économique (CSE), les suppressions de postes sont difficiles à avaler. « Ce n’est pas en réduisant nos forces de vente de 60 % qu’on va se relancer », estiment-ils. Ils estiment également que les mesures financières proposées dans le cadre du PSE ne sont pas suffisantes.

Proximité

Autre motif d’inquiétude : l’annonce du déménagement du siège social d’Issy-les-Moulineaux (92), près de Paris, à Cesson-Sévigné (35), près de Rennes. Une soixantaine de salariés seront impliqués dans ce projet qui doit permettre à Eclor de se rapprocher de ses cidriculteurs, de ses pomiculteurs et de ses consommateurs, situés principalement dans l’Ouest et à Paris. En s’installant en Bretagne, l’entreprise compte aussi faire des économies, tout en réduisant la distance qui la sépare du siège morbihannais des bières Lancelot et des sodas Breizh Cola, racheté en 2020.

À ce stade, aucun calendrier n’a été fixé. « Si nous pouvons ouvrir quelque chose cette année, nous le ferons. Les choses, de toute façon, se feront progressivement», assure Benjamin Dupuy, qui précise qu’Eclor maintiendra des bureaux en région parisienne.

 
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