“la fête est finie” – .

Plus de doute, “la fête est finie”, côté immobilier dans le Pays des Herbiers. L’euphorie post-Covid est de l’histoire ancienne, avec ces maisons achetées au prix fort par des Parisiens en quête de verdure.

“Nous observons des tendances pré-Covid, tant en volumes qu’en prix”, constate Fabrice Abraham, directeur de Ma Société Immobilière.

Dans le bocage vendéen et le Pays des Herbiers, le volume des ventes s’est contracté de 10 % (15 % au niveau national). L’augmentation des taux d’intérêt fait baisser le stock d’acquéreurs, notamment les primo-accédants (-22% sur douze mois). « Les taux d’intérêt ont presque quadruplé en 18 mois. Une soudaineté historique. »

« Une crise immobilière dans l’indifférence politique »

Mécaniquement, les prix ont suivi la tendance à la baisse. En 2023, le prix de vente moyen avoisinera les 189 000 €. LE m² a chuté de 3% (8% dans les grandes villes françaises). La superficie des biens recherchés n’excédait pas 93 m² pour une maison et les 47 m² pour un appartement. Le délai de vente a atteint 88 jours.

Ce ralentissement est imputable à « une capacité d’emprunt réduite de 20 % et un contexte inflationniste », analyse Fabrice Abraham, ancien directeur général de Guy Hoquet.

L’effet est délétère sur primo-accédants. “Le marché immobilier ressemble de plus en plus à une centrifugeuse qui éloigne de plus en plus les candidats à l’achat ou à la location du centre ou du travail”, s’inquiète-t-il. ” Nous vivons une crise immobilière dans une indifférence politique sans précédent, notamment dans le nouveau secteur. »

« Le Pays des Herbiers est un marché résilient »

L’agent immobilier reste confiant pour 2024. Selon les prévisions, le prix du m² diminuera encore de 2 à 4 %. Ce qui n’empêchera pas le volume des ventes de reculer de 5%, malgré lerelaxation prévu dans les conditions deoctroi de prêts.

« Le Pays des Herbiers est un marché résilient par rapport à celui des grandes villes », constate Fabrice Abraham. « Ici, le bon sens paysan prédomine et valeur refuge de la pierre reste plus présent qu’ailleurs. »

Autre particularité locale, le bocage, « boosté par son économie et son tourisme », reste un territoire attractif, en termes immobiliers.

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