Si vous prenez le train cet été, vous croiserez peut-être des policiers des transports équipés de petites caméras portables, également appelées « bodycams ». C’est en tout cas ce qu’affirme dimanche le « SonntagsBlick », qui reprend des informations en ce sens diffusées en interne par le commandant du corps, Michael Perler.
Les agents sont en effet de plus en plus exposés aux agressions des passagers, et les situations délicates se multiplient, dans les gares, dans les trains, de jour comme de nuit. Pour pouvoir y faire face, ils pourront utiliser ces petites caméras fixées sur l’uniforme, probablement d’ici fin juin.
Du côté des CFF, nous refusons de préciser une date pour la mise en place de ces machines. Mais «ces caméras corporelles font partie de la stratégie de sécurité des CFF», reconnaît le porte-parole Reto Schärli. « Les caméras portables peuvent être utilisées pour désamorcer les conflits et contribuer à la sécurité dans les transports publics », explique-t-il. Ils pourraient par exemple être utilisés à des fins de preuve dans des situations délicates.
A noter que les CFF avaient déjà testé l’utilisation de bodycams dans le cadre d’un test pilote réalisé en 2017 à Lausanne et Zurich. Les résultats avaient été positifs. Si les agents de la police ferroviaire ne sont équipés de ces caméras que des années plus tard, c’est parce que la pandémie de Covid a retardé le projet.
Pour rappel, la police cantonale bernoise utilise déjà des bodycams depuis 2022, après un test pilote réussi en 2021. La police municipale zurichoise est également en train d’équiper ses agents.
Les Tasers en discussion au Parlement
Après les bodycams, la police des transports pourrait bientôt également s’équiper de Tasers. Le National a en effet largement accepté, fin février, une motion de Michaël Buffat (UDC/VD) qui veut permettre aux agents d’utiliser des pistolets à décharge électrique en plus du pistolet classique. Le Conseil des Etats doit maintenant trancher.
