Hans Wilsdorf avait-il des sympathies nazies ? – .

Hans Wilsdorf avait-il des sympathies nazies ? – .
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Le fleuron de l’industrie horlogère suisse, Rolex, serait-il dépassé par un passé nazi ?
Le journal « Le Temps » a mené l’enquête. Un document, publié dans un ouvrage historique majeur sur Hans Wilsdorf, sème le doute. Mais les preuves sont plutôt minces, admettent les historiens.

« Il semble que Hans Wilsdorf soit un fervent admirateur du régime hitlérien. Il ne se cache pas pour montrer sa satisfaction lorsque surviennent des événements favorables à l’Allemagne nazie. » Hans Wildsorf, le fondateur de Rolex, avait-il des sympathies nazies ?

C’est ce que suggère un rapport de police genevoise de 1941. Ce document est le seul découvert à ce jour qui relie l’horloger au régime nazi. Pour Marc Perrenoud, ancien conseiller scientifique de la commission Bergier, ce document isolé est plutôt le signe qu’il n’y a rien de suspect. Le rapport de police n’a eu aucune suite. « De nombreuses entreprises ont été suspectées par les Alliés et, dans certains cas, les Alliés ont mis ces entreprises ou leurs personnalités sur une liste noire. Plus de 1700 noms en Suisse ont été inscrits sur ces listes. Ni Rolex ni Hans Wildorf n’y apparaissent. Cela suggère que les informations de 1941 étaient des rumeurs ou des indices, mais pas des informations solides. »

note de bas de page

Le Journal le Temps a repéré ce rapport de police incriminant dans les notes de page de l’ouvrage que l’historien suisse Pierre-Yves Donzé vient de publier : « L’Usine de l’excellence. Histoire de Rolex ». Une histoire de la société Rolex et de son fondateur. 300 pages qui démontrent comment Rolex est devenue Rolex ; un symbole d’excellence et de réussite sociale.

Pour l’historien de l’horlogerie, ce document ne doit pas être surinterprété. « L’intérêt n’est pas le rapport de police lui-même » analyse Pierre-Yves Donzé. « Ce qui est intéressant, c’est qu’il y avait des soupçons de la part des autorités britanniques à l’égard de Hans Wildorf. Ces soupçons ont eu des conséquences négatives sur les activités de Rolex en Angleterre, car les autorisations d’exportation n’ont pas été accordées. Au-delà de ces soupçons, je pense qu’il s’agit d’une polémique qui n’en est pas une.

Enquête historique indépendante

Face à cette polémique, la société Rolex a répondu qu’elle avait déjà connaissance de ce document. Elle précise : « Ce rapport des autorités de l’époque contraste fortement avec ce que Rolex sait de son fondateur. En effet, de telles allégations vont clairement à l’encontre de faits et de réalisations importants inhérents à la vie de Hans Wilsdorf. »

Rolex, qui n’a encore jamais ouvert ses archives au monde extérieur, annonce qu’un historien indépendant sera chargé de mener une enquête approfondie pour faire la lumière sur son passé.

 
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