Trop grand pour échouer : le Parlement attend

Trop grand pour échouer : le Parlement attend
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Face aux nombreuses initiatives déposées à la suite du «cas Crédit Suisse», le Conseil national s’est montré prudent et s’est abstenu de donner suite, afin de ne pas orienter prématurément le débat dans un sens ou dans l’autre.

Le rapport Too big to fail (TBTF) du Conseil fédéral, annoncé pour avril prochain, était dans tous les esprits lors de la session de printemps 2024. En attendant cette nouvelle analyse des événements entourant la faillite du Crédit Suisse, le gouvernement fédéral s’est montré prudent quant aux nouvelles initiatives et s’est contenté de traiter quelques points de l’année dernière.

Si des nuages ​​plutôt sombres ont commencé à s’accumuler sur le paysage financier lors de la session du printemps 2023, on a observé cette année une certaine attente au Parlement. Cela s’est exprimé non seulement en ce qui concerne les objets concernant la place financière, mais aussi en ce qui concerne l’adoption du mandat de négociations avec l’Union européenne (UE), annoncé par le Conseil fédéral en milieu de séance. Mais du point de vue des banques, le véritable point fort de ce début d’année parlementaire est le rapport TBTF que le Conseil fédéral devrait présenter début avril.

En réponse au «cas Credit Suisse», de nombreuses initiatives concernant la réglementation bancaire ont été présentées il y a tout juste un an. Ces propositions, qui appelaient à des mesures politiques et réglementaires pour répondre à l’effondrement de la deuxième plus grande banque de Suisse, étaient aussi diverses que controversées. Ils couvraient toute la gamme des leviers potentiels à actionner. Toutefois, sachant que 2024 verra la publication non seulement d’un important rapport TBTF du Conseil fédéral, mais aussi du rapport final de la commission d’enquête parlementaire (CEP), des initiatives à caractère réglementaire concernant la place financière ont été renforcées. plus rare en 2023. On attendait néanmoins avec impatience de savoir comment les milieux politiques traiteraient ces initiatives à la veille de la publication du premier rapport, d’autant qu’elles figuraient toutes à l’ordre du jour comme objets de catégorie IV du Département fédéral des finances (DFF).

À quelques rares exceptions près, le Conseil national s’est montré prudent et s’est abstenu de donner suite, afin de ne pas orienter prématurément le débat dans un sens ou dans l’autre. Seuls deux objets de l’UDC ont été envoyés pour examen à la commission compétente, mais avec pour instruction d’attendre la publication du rapport du CEP pour en débattre.

Une motion appelant à renforcer la responsabilité des dirigeants des banques d’importance systémique a cependant trouvé la majorité et a été transmise au Conseil des Etats. Certes, dans ce domaine aussi, le rapport du Conseil fédéral devrait fournir une analyse et, le cas échéant, un début de solutions, mais les membres du Conseil national ont clairement voulu désormais envoyer un message sur ce sujet précis.

Le développement durable et les relations avec l’UE restent au centre des préoccupations

Le développement durable est resté un sujet important dans les débats des Chambres fédérales. Ces derniers ont achevé l’examen de la nouvelle loi CO2, mais pas à la satisfaction générale, puisque certaines modifications ont encore été apportées au projet dans le cadre du processus d’élimination des divergences. Le secteur bancaire soutient la loi telle qu’elle a été adoptée et poursuit ses efforts pour atteindre les objectifs de l’Accord de Paris sur le climat.

En adoptant le mandat de négociation définitif qui relance l’approfondissement des relations avec l’UE, le Conseil fédéral a donné matière à discussion en pleine séance. Le secteur bancaire est d’autant plus satisfait du mandat de négociation qu’il permettra la reprise du dialogue réglementaire en matière financière entre la Suisse et l’UE. Mais avant d’atteindre une nouvelle dimension dans les relations avec l’UE, un important travail de négociation et de persuasion sera encore nécessaire à tous les niveaux.

 
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