la première mini-centrale française attendue à Marcoule

la première mini-centrale française attendue à Marcoule
Descriptive text here

Selon nos , un troisième conseil de politique nucléaire (CPN) devrait se tenir en début de semaine. Il y a quelques jours, le secrétaire général de l’Élysée, Alexis Kohler, a convoqué plusieurs hauts responsables pour préparer cette réunion à huis clos, initialement prévue début janvier et reportée en raison de remaniements. L’objectif, selon une Source ministérielle : prendre « des décisions structurantes » afin d’accompagner la relance de l’atome en , mise en œuvre par Emmanuel Macron il y a deux ans.

Nucléaire : pourquoi les mini réacteurs SMR ont des besoins en foncier colossaux

Cette fois, il ne sera pas seulement question de réacteurs « classiques », les fameux EPR (réacteurs européens sous pression) que l’exécutif veut mettre en place au plus vite afin de prendre le relais du parc actuel, mais plutôt d’un parc réduit. modèle, aux usages encore flous : le petits réacteurs modulaires (SMR), petits réacteurs nucléaires dont la puissance ne dépasserait pas 300 mégawatts (MW) contre 1 500 MW pour l’EPR. L’exécutif devrait en effet confirmer le choix du site de Marcoule, dans le Gard, pour accueillir le premier prototype français de SMR, Nuward, porté par EDF, le Commissariat à l’énergie atomique (CEA), TechnicAtome et Naval Group. De quoi donner de la visibilité à ce secteur encore balbutiant, même si la « mini-centrale » en question ne devrait pas voir le jour avant 2030, au mieux.

Neutrons lents ou rapides ?

Ces derniers mois, le gouvernement n’a pas caché son intérêt pour les SMR. Près d’1 milliard d’euros de fonds publics ont été consacrés à leur développement, via le plan d’investissement France 2030. Y compris pour des acteurs moins « traditionnels » qu’EDF, puisque l’État a sélectionné six start-up. -up du secteur en novembre pour se partager une partie de l’enveloppe. La plupart d’entre eux convoitent également le site de Marcoule, notamment Naarea, Newcleo et Hexana. Et, en l’absence d’appel d’offres, la préférence accordée à Nuward est difficile à digérer (même si rien n’est encore officiel).

Près d’un milliard d’euros de fonds publics ont été consacrés au développement du secteur

D’autant que ces jeunes pousses ont un argument de taille à faire valoir. Contrairement à Nuward, qui resterait un réacteur à eau sous pression « classique » comme les installations actuelles (EPR compris), leur SMR fonctionnerait selon un procédé innovant : celui des « neutrons rapides ». Ou la même méthode que le projet de recherche Astrid, abandonné en 2019 par l’État, qui consistait à développer un réacteur de ce type… sur le site de Marcoule, justement.

Le principe : utiliser des neutrons non ralentis par un modérateur (comme l’eau, dans le cas Nuward), afin d’entretenir au maximum la réaction de fission en chaîne. Cela permettrait d’extraire 60 à 70 fois plus d’énergie à partir d’une même quantité d’uranium naturel, et ainsi d’exploiter le moins possible de matière première issue des mines. Autrement dit, « boucler le cycle ».

Même si elle n’a jamais été déployée à grande échelle, cette solution n’est pas récente : dès le début des années 1970, Marcoule abritait également le prototype de réacteur à neutrons rapides Phénix, arrêté il y a quinze ans. années. Alors que l’État a choisi de tourner le dos à cette technologie (en raison de problèmes techniques et d’obstacles économiques avec la baisse du prix de l’uranium naturel et surtout d’une politique de déclin progressif du nucléaire), certains acteurs industriels plaident désormais pour son grand retour.

Et ils militent pour qu’elle reprenne racine là où tout a commencé, à Marcoule. Qui reste encore aujourd’hui le seul site du CEA dédié au nucléaire civil situé en bordure du fleuve, avec 30 laboratoires et quelque 700 chercheurs spécialisés dans le cycle du combustible. Un terrain prêt à être utilisé en somme.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV les montages financiers prévus par Moulay Hafid Elalamy
NEXT Un élégant loft centenaire de style new-yorkais à vendre pour 524 900$ à Saint-Jean-sur-Richelieu