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10 albums québécois qui ont marqué 2024

C’était prenant, dansant, introspectif, doux, excitant ou singulier. La musique québécoise nous a transportés partout en 2024. Avant de passer à 2025, voici 10 albums à écouter si ce n’est pas déjà fait.

Shaina Hayes

Avec Coeur de maternelle (Nouvelle fenêtre)Gaspésie Shaina Hayes nous a appris à concilier la légèreté de l’enfance et les réflexions profondes de l’âge adulte. Inspirée par son village natal de Shigawake et les harmonies intemporelles de Feist et Joni Mitchell, l’auteure-compositrice-interprète offre une voix lumineuse et sophistiquée.

La guitare style des doigts brillait, le pédale en acier s’est envolé, et sa voix angélique a permis aux auditeurs de renouer avec la magie des petites choses que l’on retrouve autant dans nos relations que dans la nature.

L’auteure-compositrice-interprète Shaina Hayes faisait partie d’une vitrine musicale lors de Phoque Off 2024. (Photo d’archives)

Photo: Élise Jetté

La nostalgie du jeu et les arrangements équilibrés nous ont poussé dans un country folk moderne et réconfortant dont nous aurons encore besoin longtemps.


Rau_Ze

Félix Paul et Rose Perron ont changé nos vies cette année, exposant la richesse de l’univers néo-soul et R&B contemporain. Textures et rainures les originaux ont autorisé leur premier album, Changeons nos vies (Nouvelle fenêtre)pour corroborer ce que beaucoup avaient annoncé : le style des Louanges ou de Corneille, entre autres, est en train de se renouveler, de se multiplier et d’enflammer la jeunesse.

Engagé, le duo a exploré de nombreux thèmes intimes : la santé mentale, les relations amoureuses et le poids des silences quotidiens. La prise de conscience s’est faite lors de l’appel irrésistible au mouvement.

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Lors du Gala de l’ADISQ, le premier prix Album R&B/Soul de l’année a été remis au duo Rau_Ze pour leur premier album « Virer nos vies ». (Photo d’archives)

Photo : ADISQ

Le groupe gagnant des Francouvertes 2022 et de Révélation - 2024-2025 a transcendé les genres pour créer un espace où le rythme soigne et les paroles touchent. Le résultat est réfléchi : un alliage parfait entre la tête et le cœur.


Myriam Gendron

Enivrante est Myriam Gendron sur Au secours (Nouvelle fenêtre)la suite de son parcours singulier qui a débuté avec un album de chansons mises en musique des poèmes de Dorothy Parker (Pas si profond qu’un puits2014). S’ouvrant sur de nouvelles avenues sonores, le Montréalais d’adoption s’inspire des plus grandes icônes folk qui savent placer les mots avant les autres. Si sa voix nous a déconcertés dès les premiers instants, les phrases donnaient l’impression de nous mettre sous la peau, de s’imprégner en nous d’une écoute à l’autre.

En pleine maîtrise des traditions folkloriques québécoises et nord-américaines, Myriam Gendron nous a offert un lieu où s’installer pour laisser les émotions tristes et vives s’étendre, prendre toute la place, puis nous quitter.

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L’artiste québécoise Myriam Gendron a sorti un nouvel album en 2024. (Photo d’archive)

Photo de : Sounds for the

Avec Au secoursl’artiste a fusionné ses racines avec l’audace contemporaine, alternant compositions originales et inspirations traditionnelles, langues françaises et anglaises, et instrumentales. Accompagnée d’artistes comme Jim White, Marisa Anderson et Zoh Amba, elle a tissé un univers unique dans lequel on va bercer longtemps.


Club Bibi

Avec Lumière de garde (Nouvelle fenêtre)le duo formé par Adèle Trottier-Rivard et Nicolas Basque a su capter l’essence de la ville, son rythme effréné et ses aspérités, pour la teinter de mélodies à la fois aériennes et vibrantes.

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Le duo Bibi Club s’est produit au Festival de Santa Teresa en mai dernier. (Photo d’archives)

Photo : Manoushka Larouche

Les arrangements délicats se dévoilent avec fluidité, tandis que la voix d’Adèle, douce et nuancée, construit des ponts entre métaphores complexes et histoires personnelles.

Le duo ne s’est pas contenté de rester dans les sillons tracés : les deux complices ont jonglé avec de légères dissonances et des structures libres pour offrir un résultat qui ne ressemble à rien. Ils nous ont donné envie de nager avec eux jusqu’à Île aux bleuets et nous a vite fait comprendre que ce n’était pas sécuritaire Rue du Repos que nous pouvons dormir. Et oui, en écoutant Shloshlonous voulons danse jusqu’à ta mort.


Marie-Pierre Arthur

Marie-Pierre Arthur a soufflé fort avec le vent de renouveau tout à fait rafraîchissant de son cinquième opus : Album bleu (Nouvelle fenêtre).

Quinze ans après ses débuts, elle a su livrer un album minutieux, précis et lumineux, prouvant sa pertinence renouvelée.

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Marie-Pierre Arthur sort des sentiers battus et va bien au-delà du rock avec son cinquième opus en carrière. (Photo d’archives)

Photo: Simone Records / Marc-Étienne Mongrain

François Lafontaine et Sébastien Blais-Montpetit, elle fusionne l’instinct rock qui l’habite depuis toujours avec le hip-hop et R&Bcréer une œuvre sans étiquette, riche et affirmée.

Ses collaborations avec Mantisse et Rose Perron démontraient son ouverture envers la jeunesse et ce qu’elle porte, tandis que les refrains, souvent épiques, nous plongeaient dans une urgence de danser et de se sentir libre. Et cette liberté perdure.


Sans casque

Le retour du groupe Sans casque était attendu comme Noël l’est par les enfants cette semaine. Le sixième album du groupe de Stéphane Lafleur, Joël Vaudreuil, Nicolas Moussette et Mathieu Charbonneau est arrivé en septembre, huit ans après le succès critique et populaire deEffets spéciaux.

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Avec pas d’casque presented his new album as a premiere during the Emerging Music Festival in Abitibi-Témiscamingue. (Archive photo)

Photo: Élise Jetté

Sur Cardinal (Nouvelle fenêtre)le groupe voulait célébrer le moment présent, se rappeler que les gens qui nous entourent ne seront pas là pour toujours et qu’il vaut mieux apprécier ce qui est beau tant que ça dure.

La mélancolie des textes invitait les moments lumineux à se dérouler aussi vite que la tristesse. On entend des phrases fortes sur l’album comme Je m’en veux de croire que tu seras toujours là ou quelque chose voit quelqu’un qui ne voit plus rien. Ou encore, le jour termine sa montre et le vent nous insulte. Et le soleil cherche à se garer à l’horizon.

La poésie qui n’a besoin d’aucun artifice continue son chemin jusqu’aux oreilles des mélomanes qui avaient grand besoin de ce baume d’automne qui nous touche comme un doux voyage en territoire familier.


Griffe Pelgag

Klô Pelgag sort cette année un quatrième album magistral, Abracadabra, (Nouvelle fenêtre) qui s’impose comme une œuvre majeure. Animée par une quête d’expérimentation sonore, l’artiste a su élever son langage musical vers de nouveaux sommets, tout en restant fidèle à son essence distinctive.

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L’auteure-compositrice-interprète Klô Pelgag présente son quatrième album, « Abracadabra ». (Photo d’archives)

Photo: Élise Jetté

En produisant elle-même un album pour la première fois, elle a su révéler une introspection rare où chaque chanson se dessine comme un espace intime, baigné de fragilité et d’émancipation.

L’album oscille entre audace orchestrale, textures électroniques et mélodies percutantes. À travers des titres comme Libre, Le goût des mangues ou Puits de lumièreKlô Pelgag interroge le monde, tout en tissant des liens de solidarité et de résilience. En 2024, Abracadabra était une incantation lumineuse contre l’impuissance, une invitation au partage de la paix et de l’humanité.


Bon enfant

Bon Enfant a offert cet automne un troisième album lumineux, Demande spéciale, (Nouvelle fenêtre) qui célèbre le rock tout en embrassant la sagesse consciente. Le quintette, composé de Daphné Brissette, Guillaume Chiasson, Étienne Côté, Alex Burger et Mélissa Fortin, a voulu explorer un son plus aérien où basse et percussions s’enracinent, laissant derrière eux les élans psychédéliques d’hier.

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Les membres du groupe Bon Enfant. De gauche à droite : Étienne Côté, Guillaume Chiassion (fondateur du groupe et parolier), Daphné Brissette (fondatrice et parolière), Alex Burger et Mélissa Fortin. (Photo d’archives)

Photo : avec l’aimable autorisation

Ce choix assumé révèle une maturité musicale et une réflexion lucide sur les limites tant personnelles qu’artistiques.

Entre moments galvanisants et subtiles introspections, les 12 chansons ont façonné une trame où l’humanité prime sur l’apparence. À une époque saturée d’exigences de perfection, Demande spéciale se veut un rappel humiliant : acceptez qui vous êtes et célébrez ce que vous avez. Porté par une simplicité réfléchie, cet album réaffirme la place de Bon Enfant comme pilier du rock québécois actuel.


Safia Nolin

Avec RELIGION OVNI, (Nouvelle fenêtre) Safia Nolin a marqué l’année en retournant aux sources de sa méthode. Poignantes, marquées par une maturité artistique affirmée et exposant une simplicité sincère, les nouvelles chansons de l’artiste ont été réalisées en huit jours, à la campagne, avec Marc-André Labelle.

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Safia Nolin présentera un nouvel album, « UFO RELIGION », le 18 octobre 2024. (Photo d’archive)

Photo: Élise Jetté

RELIGION OVNI a été déposé près de nos oreilles en octobre, comme une réponse délicate au tumulte de notre époque. Avec sa voix, sa guitare et le silence comme matière première, Safia Nolin a su surprendre, tant en chantant en anglais qu’en rappelant la pureté de ses premières compositions.

Sur ce nouvel album annoncé deux semaines avant sa sortie, son regard lucide traverse l’effondrement du monde tout en célébrant une tendresse désarmante pour l’humanité. Libre et libéré des attentes, l’artiste a su souligner que la lenteur peut être subversive. RELIGION OVNI est une invitation à savourer la chaleur d’un rayon de soleil fragile et puissant.


Zouz

Le puissant trio Zouz a laissé une marque brûlante sur la scène noise rock montréalaise avec Jours de cendres (Nouvelle fenêtre). Après Vertiges en 2021, le groupe présente un deuxième album où la tension rugit et les guitares hurlent dans une rare érudition musicale.

Dans le cadre du festival Coup de coeur francophone, David Marchand (chant, guitare), Étienne Dupré (basse et synthétiseurs) et Francis Ledoux (batterie et percussions) ont réussi à remplir le Club Soda d’une foule qui en redemandait et qui en restait sur sa faim. plus. porté par les rythmes acharnés.

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Le puissant trio Zouz faisait partie des groupes à découvrir lors de la 24e édition du festival Coup de cœur francophone. (Photo d’archives)

Photo : Camille Gladu-Drouin

Les murs tremblaient de Jours de cendres, aussi bien sur scène que dans nos maisons. Cette exploration sonore a réussi à mettre le feu. Et cela va continuer.

 
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