Entre présence et absence, disparition et apparition, ses œuvres ont quelque chose d’insaisissable, un cycle mystérieux qui a son alchimie. Captivé par le touche de peinture » dès mon plus jeune âge, en découvrant Le jardin du poète de Van Gogh, Pauline Bazignan reçoit alors le « choc de l’art abstrait » avec Kandinsky. D’abord fan de dessin et toujours » ultra exigeant » avec elle-même, elle se livre volontiers à une pratique expérimentale qui l’entraîne sur des chemins inattendus.
Un art du flux
Avant d’entrer aux Beaux-Arts, elle peint inlassablement Saint Georges terrassant le dragonaborde ensuite le tachisme dans un rapport très libre à la peinture. En 1997, au Jeu de Paume, elle était « fasciné par le coup de pinceau » de Lee Ufan, une véritable révélation. La genèse de son univers très personnel naîtra du flux de la peinture, à l’image du « graines qui germent » sur de grandes feuilles de papier où la tige coule naturellement et la corolle s’épanouit en tulipe. “Je me suis dit qu’il fallait que je m’épanouisse, comme les fleurs « . Toujours perfectionniste, elle lave ensuite ses peintures jusqu’à ce que le pigment disparaisse presque.
Pauline Bazignan, 3-5.08.2020acrylique sur toile, 115 x 205 cm ©Rebecca Fanuele
Réécriture par la disparition
De l’effacement à la renaissance, son œuvre évolue toujours à partir de ce flux devenu « presque une planète, quelque chose de rond, de circulaire qui tournait comme une vie qui devait absolument tourner « . En contrepoint, ses sculptures s’appuient sur une idée de soustraction, les moulages d’écorces d’orange devenant céramique. Capturé par le pouvoir de Bataille de San Romano d’Ucello, elle réinterprète ses trois panneaux en peinture, avant de se passionner pour La tempête de Giorgione, alors La Cène de Léonard de Vinci, qui le recentre sur la perspective. Et dans ce cycle presque cosmique, fruit de métamorphoses, tout se réunit.
Vue de l’exposition de Pauline Bazignan au Musée d’Art Moderne de Fontevraud en 2024-2025. © Fontevraud, le musée d’art moderne / Christophe-Martin
1974
Naissance de Pauline Bazignan à Paris.
2005
Diplôme de l’Ensb-a, Paris.
2016
Exhibited at the 8th Art Season of the Domaine de Chaumont-sur-Loire. Residence at Moulins de Paillard, contemporary art center, Poncé-sur-le-Loir.
2017
Participe à « De la nature à la sculpture » à la Fondation Villa Datris, L’Isle-sur-la-Sorgue.
2019
“From memory”, at Fort Saint-André, Villeneuve-lez-Avignon.
2021
« Bataille », à la galerie Praz-Delavallade, Paris.
2023
Participation à « Immortelle » au Mo.Co., Montpellier.
2024
« Momentum », à la galerie Praz-Delavallade.