Lorsque le premier tome de « La Rose écarlate » est sorti en 2005, la ressemblance avec le dessin animé « Lady Oscar » n’était pas un hasard. Son auteur, Patricia Lyfoung, en était fan et, après avoir travaillé dans l’animation, c’est vers ce type d’univers qu’elle a souhaité se tourner avec sa première bande dessinée.
Aujourd’hui, cette série fanfaronne, aux graphismes proches de l’animation japonaise, compte 21 volumes et deux séries parallèles dessinées par d’autres auteurs. Mais les Éditions Delcourt annoncent que la Française d’origine laotienne est décédée le 15 janvier à l’âge de 47 ans.
« Avec près de 60 titres publiés chez nous, elle a marqué des générations de lecteurs. Son rédacteur de longue date, Thierry Joor, tient à saluer un artiste exceptionnel, doté d’un talent rare pour raconter des histoires qui transcendent les âges et les cultures. Sa capacité à mélanger les influences franco-belges et les mangas a contribué à faire évoluer les codes de la bande dessinée contemporaine et a ouvert la voie à une nouvelle génération d’auteurs. La disparition de Patricia Lyfoung laisse un immense vide dans notre maison et dans le monde de la bande dessinée.
Patricia Lyfoung est également à l’origine du concept de « Mythiques », autre série qui a conquis un large public. Elle faisait partie des artistes invités au prochain festival d’Angoulême qui se tiendra le 29 janvier.