Haïley Leveillé-Edwige denounces with her film “Le Chaos instauré” the trivialization of violence in Guyana

Haïley Léveillé-Edwige transforme une tragédie personnelle en une œuvre puissante avec « Le Chaos instauré ». A 24 ans, ce talent guyanais utilise son art pour dénoncer une violence banalisée et sensibiliser à une réalité trop souvent ignorée, tout en captivant les réseaux sociaux avec son court métrage.

Pain Laid Bare : Une interprétation émotionnelle d’un moment clé du court métrage.

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Quand Haïley Léveillé-Edwige a commencé à travailler sur « Chaos établi »il s’appuie sur des expériences personnelles marquantes et une réalité inquiétante. Né à Cayenne et profondément attaché à sa Guyane, ce jeune réalisateur et comédien de 24 ans a choisi de dénoncer la montée de la violence et sa banalisation dans la société guyanaise.

« Le court-métrage parle essentiellement de la violence en Guyane et de la façon dont elle se banalise »il explique. « Ces actes prennent de l’ampleur, mais les gens finissent par les considérer comme normaux. »


Les détails du maquillage prennent vie pour renforcer la crédibilité des scènes.

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Ce projet est né d’une double source d’inspiration : son récent retour en Guyane, après plusieurs années à Paris, et un événement tragique impliquant son frère. Hailey dit :


Haïley Leveille-Edwige, jeune réalisatrice et comédienne guyanaise, incarne la voix d’une génération à travers des histoires marquantes

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A mon retour, ma mère et ma grand-mère m’ont beaucoup prévenu sur les risques. Ils m’ont dit de ne pas porter de bijoux ni de sac dans la rue car les vols se multiplient.

Le film a été entièrement réalisé avec un téléphone portable
Le film a été entièrement réalisé avec un téléphone portable comme le montre cette scène

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Mais c’est surtout l’agressivité de son petit frère qui l’a profondément marqué : « Il a été volé et abattu il y a quelques mois. Ma mère m’a dit qu’après cela, il était rentré chez lui à pied, comme si de rien n’était. Cela m’a stupéfié. Je me suis dit : comment peut-on vivre un tel événement et agir comme si c’était normal ?

Hailey, téléphone à la main, capturant l'instant et la réalité de son environnement.
Hailey, téléphone à la main, regarde le résultat d’une scène de son film

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Dans Le Chaos instauré, Hailey illustre cette banalisation de la violence en exagérant certaines situations. « Dans le film, on voit un personnage blessé interagir avec les gens comme si tout allait bien. Je voulais que ce contraste choque les spectateurs. » il explique.

Un cri silencieux : Haïley Léveillé-Edwige exprime l'intensité du message à travers une scène saisissante.
Un cri silencieux : Haïley Léveillé-Edwige exprime l’intensité du message à travers une scène saisissante.

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Publié sur Instagram, le court métrage atteint les 100 000 vues en une semaine. Les réactions du public ont été largement positives. « Les gens ont vraiment apprécié le message et la réalisation »il confie. « Ils m’ont dit que c’était bien de mettre en avant cette problématique. Ici, tout le monde en est conscient, mais on finit par l’accepter. Il est important de se réveiller.

Cependant, Hailey reste humble :

Je n’ai pas la prétention d’apporter des solutions avec ce film. Mon objectif est avant tout de susciter la réflexion, pour qu’ensemble nous puissions trouver des réponses.

Ce retour renforce sa motivation : « Cela me met beaucoup de pression, mais cela m’encourage à continuer. Cela me donne envie de produire des choses encore plus qualitatives.

Malgré l’impact de son travail, Hailey a travaillé avec des moyens simples : un iPhone, des amis comme acteurs et trois après-midi de tournage. « C’était un projet modeste, mais animé par beaucoup d’envie. Mes amis et mon petit frère ont tout de suite adhéré à l’idée. »il explique.

Le montage, réalisé sur l’application CapCut, reflète également cette démarche artisanale : « J’aime monter moi-même mes projets. C’est une façon de m’exprimer pleinement et de donner vie à mes idées.

Né à Cayenne, Haïley puise son inspiration dans les paysages et les relations sociales de sa région natale.

Tout ce que j’ai vécu ici m’influence d’une manière ou d’une autre. Les projets que j’écris s’inspirent de ce que j’ai vu, de ce que j’ai ressenti ou d’échanges avec les gens.

Avec « Chaos établi »Haïley Leveille-Edwige démontre qu’un regard sincère et un message fort peuvent résonner partout, même avec des moyens modestes. « Je veux continuer à raconter des histoires qui touchent les gens et produire des œuvres qui marquent les esprits »conclut-il avec passion.

 
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