Après sa récente participation à la sélection officielle de la 35ème édition des Journées Cinématographiques de Carthage, « À qui j’appartiens », premier long métrage de Meryam Joobeur, sortira officiellement le mercredi 15 janvier 2025, dans toutes les salles de la République. .
Écrit et réalisé par le cinéaste tunisien basé à Montréal au Canada, ce film de fiction est une coproduction de 2023 entre la Tunisie, le Canada et la France où il est sorti le mercredi 1er janvier 2025.
En prévision de la sortie officielle, plusieurs projections-débats sont programmées en présence de l’équipe du film à partir du mercredi 8 janvier, à Cinemad’art (19h30). Les autres projections auront lieu successivement le jeudi 9 janvier à l’Agora la Marsa (19h), le vendredi 10 janvier à l’Institut français de Tunisie (18h) et le samedi 11 janvier au Pathé Tunis City (19h30).
“La Source (titre en français) ou “Mé el Aïn” (titre en arabe) arrive dans les cinémas tunisiens au terme d’une tournée de plusieurs mois, entamée en février dernier, dans les plus grands festivals de films occidentaux et arabes où il a été sélectionné en compétition officielle. Ce film, qui a fait sa première mondiale à la Berlinale en février dernier, était en course pour le Tanit d’Or aux 35èmes JCC, qui se sont tenues du 14 au 21 décembre 2024.
Sa avant-première nationale a eu lieu le 16 décembre au Théâtre de l’Opéra de Tunis, en présence du metteur en scène et de l’équipe artistique. “Je suis très heureuse de présenter le film en Tunisie qui constitue une expérience a déclaré Joobeur, avant la projection, un moment qu’elle dit attendre depuis des années”.
« La Source » est la version long métrage de son court métrage « Brotherhood », nominé aux Oscars 2020, sélectionné dans plus de 150 festivals et ayant remporté 75 prix internationaux. Le thème du film s’inscrit dans la même approche de ses courts métrages qui abordent des histoires singulières de personnages dans des contextes socio-politiques souvent difficiles : Gods, Weeds and Revolutions (2012), Born in the Maelström (2017) et Brotherhood (2018). ).
Le casting est composé de Salha Nasraoui, Mohamed Hassine Grayaa, Malek Mechergui, Rayen Mechergui, Adam Bessa, Chaker Mechergui et Dea Liane.
Ce drame (120′) est l’histoire de « Aïcha » (Salha Nasraoui) et de son mari « Brahim » (Mohamed Hassine Grayaa), éleveurs de moutons vivant avec leur fils cadet, Adam (Rayen Mechergui), écolier, dans une ferme de au milieu de la nature. Il raconte l’histoire d’une famille avec deux fils qui sont partis à la guerre après avoir fui pour rejoindre les groupes de Daesh à Raqqa, en Syrie. L’un d’eux, « Mehdi » (Malek Mechergui), revient traumatisé à jamais après avoir perdu son frère « Amine » (Chaker Mechergui).
Ce premier long métrage de Joobeur propose un voyage unique dans l’univers onirique du jeune réalisateur, diplômé de l’École de cinéma Mel Hoppenheim de Montréal, qui nous révèle une fiction au style narratif unique. Son directeur de la photographie, le Canadien Vincent Gonneville avec qui elle a collaboré dans ses premiers films, est à l’origine de la force de l’image dans ce drame paradoxalement dominé par des paysages pittoresques.
Dans ce film sous-titré en français, les expériences d’une famille tunisienne en zone montagneuse, dévastée par l’ampleur de la radicalisation des jeunes, au lendemain de la révolution, sont explorées à travers une vision à la fois poétique, abstraite et profonde. qui suscite les émotions les plus contradictoires.
Les cinéphiles auront rendez-vous avec une fiction dans laquelle Maryem Joobeur adopte un style cinématographique traduisant sa vision de cinéaste soucieuse du détail.
