l’essentiel
Au fil de l’histoire, la ville de Pamiers a vu son patrimoine évoluer et s’agrandir pour offrir aujourd’hui un terrain de jeu aux passionnés.
Pamiers se distingue par son histoire et son riche patrimoine architectural. Outre les monuments connus de tous, comme l’église du Camp, la cathédrale Saint-Antonin ou la tour des Cordeliers, qui donne à la ville son surnom de ville aux trois clochers, il y a aussi les très anciennes demeures qui ont su traverser les siècles.
Des origines peu connues
C’est notamment rue Gabriel-Péri que l’on retrouve la maison où est né le plus célèbre des Appaméens, Gabriel Fauré. Non loin de là, au 29, on trouve également la maison de Morlière Barthélémy Hyppolite, notaire de la ville, qui a participé à la création de la manufacture de Pamiers, aujourd’hui devenue Aubert & Duval. A quelques pas, on découvre la bijouterie Trouche-Wermelinger, implantée à cet emplacement depuis 1849. La façade, au style architectural particulier, en fait un trésor pour la ville et attire le regard avec ses moulures et les bustes qui l’ornent. . orner.
«Quand j’étais enfant, ma mère me racontait l’histoire du bâtiment», explique Marie-Hélène Wermelinger, gérante de la bijouterie. « D’après mes souvenirs, la maison appartenait à un colonel de l’armée. C’est lui qui fit réaliser cette façade dans le style vénitien. Ma famille s’est installée comme bijoutier quelques années plus tard, en 1849. C’est une très belle façade. Lors des visites du centre-ville organisées par l’office de tourisme pour découvrir le patrimoine de Pamiers, les gens s’arrêtent.
L’inventaire du patrimoine Occitanie révèle qu’en 1828, le cadastre napoléonien désignait cette parcelle formant un L et présentant une façade sur la rue Gabriel-Péri ainsi que sur la rue du Camp. Les énoncés de la section la nomment « maison » et précisent également qu’elle appartient à un « notaire ».
D’après les recherches d’Alexandra Guégen, la façade de l’édifice présente un mélange de répertoires stylistiques, à savoir des personnages néoclassiques (vocabulaire antique, garde-corps à motifs géométriques), mais aussi néo-renaissance (petits anges ailés), néo-18ème siècle (balcon à volutes) et néo-gothique (balcon à motifs ogivaux).
« Une gueule de lion ouverte sur les fenêtres »
Outre la frise sculptée d’un entrelacs de motifs végétaux avec fleurs et feuilles de laurier, qui sépare le premier du deuxième étage, « on peut apercevoir entre les fenêtres, des bustes de femme et d’homme en haut-relief reposant sur consoles Les fenêtres du deuxième étage sont surmontées d’un haut-relief composé d’entrelacs végétaux avec une couronne de laurier centrale délimitant un médaillon contenant un lion la gueule ouverte sur les fenêtres de droite et de gauche, une couronne de laurier vide sur celui du centre. Un petit cordon rectangulaire sert de séparateur.