l’essentiel
Depuis dix ans, Geneviève et Robert ont installé une grande crèche dans le garage de leur ferme familiale. Constituée de plusieurs dizaines de personnages et d’animaux, l’installation est ouverte au public, à condition d’en avertir les deux Gersois. Rapport.
La magie de Noël opère toujours dans le garage de Geneviève et Robert. Peu importe les années et la fatigue, dans ce petit coin de leur ferme familiale, ces deux septuagénaires de la commune gersoise de Pessan installent leurs petits personnages au mois de décembre, comme le veut la tradition chrétienne.
« Nous avons mis les vaches à l’étable en 2010. C’est à ce moment-là que la crèche a pris place dans le garage », explique Geneviève devant l’installation lumineuse. Mais pour le couple, la tradition remonte à plusieurs années.
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«Nous avons toujours fêté Noël», assure Geneviève. Depuis son enfance, Robert crée le paysage et installe ses personnages. La tradition perdure aujourd’hui au sein de la famille, puisque l’un des petits-enfants du couple gersois, âgé de 18 ans, installe également sa crèche pour les fêtes de fin d’année, comme bien d’autres membres de la famille. Ce n’est qu’à la fin janvier que Geneviève et Robert ont tout emballé. “Ça donne le temps aux gens de venir le découvrir, c’est un plaisir de les accueillir.”
“On peut tout partager dans la vie”
Une dizaine de jours sont nécessaires à Robert et Geneviève pour installer le décor, le petit train électrique, la cascade et tous les personnages qui composent leur chambre de bébé. « Chaque année, nous utilisons les mêmes sujets, mais nous les arrangeons différemment », explique Geneviève. “Cette année, la grande nouveauté réside dans notre circuit d’eau, avec notre pêcheur.”
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Si la construction de cette crèche permet à la famille de perpétuer la tradition chrétienne, c’est aussi l’occasion pour elle d’entretenir du lien social. « Les gens font passer le message et viennent voir notre crèche », assure Robert. « On m’a souvent demandé de monter une caisse pour récolter de l’argent, mais je n’ai pas envie : si je le fais, c’est bon cœur. Les médecins me l’ont dit, on perd le contact humain, et c’est très grave.
Un contact que les Pessaniens espèrent retrouver à travers cette installation temporaire. « Si des gens nous appellent pour nous le faire savoir, nous serons ravis de les accueillir autour de la crèche pour discuter ou simplement les laisser admirer l’installation », assure Geneviève. Le couple s’efforce de maintenir cette complicité tout au long de l’année, même lorsque la crèche traîne dans ses cartons. « On fait un peu d’ail, les gens viennent, on discute. Nous pouvons tout partager dans la vie.
Des trouvailles aux quatre coins du Gers
Cette crèche de Noël met en scène tous les personnages et animaux qui ont été témoins de la naissance de Jésus-Christ. Et chez les Augé, c’est une petite chèvre qui est la plus âgée de l’installation. «Quand j’avais huit ans, on faisait une garderie et j’avais une petite chèvre qui bougeait la tête», explique Robert. “Alors je l’ai gardé, et ça marche toujours !”
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C’est Geneviève qui collectionne tous ces sujets. « Parfois, j’en trouve dans les vide-greniers, notamment celui de Simorre », se souvient-elle. « Pour certains, c’est un ami qui me les a prêtés. » Un petit bateau traversant la crèche a également été construit par un visiteur, puis offert au couple. Preuve, pour Robert et Geneviève, que maintenir ce « contact humain » reste essentiel.