L’ouverture de votre récital avec les douze « saisons » de Tchaïkovski qui décrivent les douze mois de l’année nous projette-t-elle musicalement dans cette nouvelle année ?
Nous pouvons dire cela car ils parlent du temps qui passe, de la nostalgie et de ce que l’environnement et nos émotions peuvent apporter en termes de sensations et d’humeurs changeantes.
Quel est le point commun entre les trois compositeurs de ce programme (Tchaïkovski, Sibelius et Grieg) ?
En plus d’être contemporaine, il y a une nostalgie et une mélancolie voilée même dans les pièces joyeuses. Il y a une unité à la frontière du romantisme et du post-romantisme.
Quels sont vos critères pour développer un programme à la fois cohérent et stimulant ?
J’avais passé beaucoup de temps à jouer contre Grieg et je cherchais à le mettre en équipe. Quand j’ai entendu la barcarolle de Tchaïkovski (saison n°6) dans le film « Mal de Pierre », c’était une évidence. Je me suis raconté une histoire dans laquelle on peut se projeter, comme une confidence, avec le côté littéraire d’un journal intime.
Au lendemain de votre concert à Morlaix, vous proposerez un programme bien différent avec des pièces de Bach (1685) et de Philip Glass (1937). Quel pont existe entre ces deux compositeurs ?
Il y a une connexion magique qui s’établit entre ces deux compositeurs séparés dans le temps. Cela résonne incroyablement. Enfin, Bach avait également une écriture minimale avec une structure répétitive et, comme Bach, Glass utilise de nombreuses variations harmoniques. Ils sont complémentaires… Et par-dessus tout, j’aime faire de grands sauts dans ma carrière !
Pratique
Au théâtre de Morlaix, jeudi 9 janvier, à 20 heures, Tchaïkovski, Grieg, Sibelius. Tarifs : de 12 € à 31 €. Au Carré Magique de Lannion, vendredi 10 janvier, à 20h, Jean-Sébastien Bach, Philip Glass. Tarifs : de 10 à 24 €. Il existe un billet combiné pour les deux concerts, au prix de 31 €.
