Le procès dans l’affaire dite du financement présumé par la Libye de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007 s’ouvre lundi. L’ancien président de la République est jugé pour corruption, avec 12 autres prévenus dont trois anciens ministres.
C’est LE procès de ce début d’année 2025. Nicolas Sarkozy se retrouve devant le tribunal à partir de lundi pour l’affaire du financement de sa campagne présidentielle de 2007. Un long procès qui durera quatre mois, à raison de trois après-midi par semaine pour juger une affaire tentaculaire dont l’instruction a duré dix ans.
Sur le banc des accusés se trouveront l’ancien président de la République Nicolas Sarkozy, trois anciens ministres Brice Hortefeux, Claude Guéant et Eric Woerth, des intermédiaires et d’anciens responsables libyens.
La question centrale est de savoir si la campagne présidentielle victorieuse de Nicolas Sarkozy en 2007 a été en partie financée par une dictature étrangère, à savoir le régime de Kadhafi.
Une accusation fermement rejetée par l’ancien chef de l’Etat, mais suffisamment étayée selon le parquet national financier et les juges d’instruction pour justifier un procès qui aura un retentissement international : plus de 200 journalistes ont demandé une accréditation, dont un tiers pour des médias étrangers.
Les indiscrets : Le célèbre procès de Nicolas Sarkozy, accusé d’avoir financé sa campagne électorale par une dictature étrangère – 02/01
Ziad Takieddine absent
Les audiences se dérouleront dans la plus grande salle du tribunal de Paris, mais elles seront également retransmises en vidéo dans une deuxième salle accessible au public.
Les débats, qui s’annoncent vigoureux, seront présidés par un magistrat expérimenté, qui a notamment présidé le premier procès des époux Fillon. Face à elle, quatre avocats pour défendre Nicolas Sarkozy. Et pour appuyer l’accusation, trois magistrats du parquet national financier.
Une absence notable dans tout cela : le sulfureux intermédiaire franco-libanais Ziad Takieddine, qui a multiplié les déclarations dans ce dossier, est réfugié à Beyrouth depuis plus de quatre ans. Il sera toujours jugé malgré son absence.
Guillaume Biet (édité par JA)