Ce bus de haut niveau de service devait commencer à circuler à Montpellier « début 2025 », mais la Métropole a confirmé à France 3 une livraison « au printemps ». Alors, y a-t-il un report de quelques semaines, ou le projet est-il dans les temps ? Les quatre autres lignes prévues sont en effet retardées.
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Tout au long du chantier de la première ligne B1 de Bustram, nom du futur service de bus à haut niveau de Montpellier, les panneaux d’information promettent depuis des mois que les premiers véhicules seront mis en service pour «début 2025« .
Mais jeudi 19 décembre, la métropole de Montpellier a précisé à France 3 que la mise en service de ce premier trajet entre la Place de l’Europe et Notre-Dame de Sablassou était prévue pour «printemps 2025« . Sans dire s’il s’agit d’un léger report de la date de livraison, ou si la mention «début 2025» équivalait au premier semestre.
Quoi qu’il en soit, les travaux ne sont pas terminés sur une grande partie du tracé de la ligne, un an après le lancement du gros des travaux. Si la majeure partie des travaux est achevée, l’heure est désormais au tracé final des voiries et aux finitions, notamment sur la très longue rue de la Vieille Poste, dans le quartier d’affaires du Millénaire.
Sur place, certains s’impatientent face à l’allongement de ces travaux. C’est notamment le cas de Régis Julietti, qui a ouvert mi-2023 une épicerie à l’angle de la rue de la Vieille Poste et de la rue Léonard de Vinci. Depuis un an, les voitures ne passent plus devant son commerce, isolé par les travaux. “Du jour au lendemain, j’ai perdu 27% de chiffre d’affaires. Et ce turnover, c’est là-bas, c’est les voitures qui ne peuvent pas tourner dans ma rue», déplore-t-il.
Selon lui, une première date de réouverture de la rue lui avait été promise pour septembre. Puis finalement, l’échéance a été repoussée au 23 décembre. Depuis quelques temps, il a installé une ardoise devant son commerce, affichant un compte à rebours des jours le séparant de la réouverture à la circulation. Mais vendredi 20 décembre, derrière le « J-3 » un point d’interrogation s’est ajouté : «Je n’ai aucune nouvelle, aucune information. J’ai encore envoyé un texto ce matin pour essayer de savoir« .
Car Régis Julietti ne se fait pas d’illusions : vu l’état de la rue, difficile de penser qu’elle ouvrira dans les prochains jours. “En novembre déjà, les travailleurs avaient été priés de renoncer à leurs congés pour reprendre le travail pendant les vacances. Ils savaient déjà il y a un mois que le 23 décembre n’aurait pas lieu.“
Cette ligne B1 marque le début du déploiement prévu de ce qui est annoncé comme «un nouveau design de bus» par le site officiel du projet. Quatre autres tracés, outre un prolongement de la ligne B1 vers Castries, doivent également voir le jour.
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Sauf que l’échéance initiale, qui prévoyait que la majorité des lignes seraient en service à partir de 2025, est finalement loin d’être respectée. D’ici la fin du mandat de Michaël Delafosse, dans un peu plus d’un an, seule la ligne B1 sera enfin opérationnelle. La ligne B2 a par exemple été reportée pour l’instant à 2027-2028, comme le soulignent nos confrères de La Gazette de Montpellier.
Les autres lignes connaîtront un sort similaire et les travaux s’étaleront dans le temps. “Nous sommes en train d’ajuster le programme en fonction d’autres travaux, pour ne pas bloquer complètement la ville.“, confirms Montpellier Méditerranée Métropole to France 3. In addition, “jeC’est compliqué de tout lancer en même temps avec les restrictions budgétaires imposées par l’Etat« .
Un report regretté par Alenka Doulain, conseillère de l’opposition (MUPES) à la ville et métropole de Montpellier. Contactée par France 3 Occitanie, elle estime que la mise en place de «le service gratuit a reporté indéfiniment les projets de bustram“qui le sont pourtant”exactement quoi faire» pour améliorer l’offre.
L’argument est balayé par la Métropole, qui écarte tout lien entre le report des bustrams et la gratuité de l’accès. Il est justifié par un «choix organisationnel», d’autant plus que «77 rames de tramway ont été commandées“, “ce qui n’avait pas été fait depuis 2012« .
Avec ces reports des quatre autres lignes de bustram après 2026, il y a en tout cas fort à parier que leur avenir sera largement débattu lors des prochaines élections municipales.