Samedi 21 décembre, Jérôme Kerviel était invité sur le plateau de France 5. L’ancien commerçant est revenu sur l’affaire Société Générale dans laquelle il a été condamné.
Le trader de 47 ans avait été accusé en 2008 par la Société Générale, son employeur, d’avoir perdu 4,9 milliards d’euros en spéculant sur les marchés. Dix-sept ans après ce scandale financier qui a défrayé la chronique, Jérôme Kerviel est revenu sur son récit, sur le plateau de France 5. Il rembourse encore aujourd’hui le million d’euros qu’il doit à la Société Générale, rapporte Le Parisien. A cette somme colossale s’ajoute les 10% d’intérêts supplémentaires par an, soit «1,7 ou 1,8 million à ce jour« .
Invité de l’émission C l’hebdo, il affirme que « chaque euro que je gagne, on vient le saisir… Mais d’une manière ou d’une autre, ce n’est pas grave, je préfère être dans cette forme de précarité plutôt que de trahir les valeurs qui sont à moi », a-t-il témoigné. Jérome Kerviel estime aujourd’hui que dans son «vieille vie“il était”un gros connard« . “Cela fait 17 ans que je réfléchis à tout cela, évidemment, depuis 17 ans j’ai aussi porté un regard critique sur l’homme que j’étais à l’époque», a-t-il ajouté.
«Beaucoup d’isolement»
Une série documentaire en quatre parties est diffusée depuis le 29 novembre sur la plateforme Max, retraçant les détails de l’affaire pour comprendre comment un homme a pu, à lui seul, mettre en danger l’un des bastions de la finance française, en prenant des positions financières valant la peine. 50 milliards d’euros, provoquant une perte de près de cinq milliards d’euros.
“Je suis chez mon frère, je reçois une alerte d’un journal annonçant une fraude à la Société Générale. A aucun moment je n’ai conscience que c’est moi qui est en cause», se souvient-il. Le 24 janvier 2008, sa vie bascule. “Je n’ai pas compris ce qui se passait», confie-t-il. Un nouveau chapitre plus sombre s’ouvre alors. “Tous les proches, amis, anciens collègues, que nous avons parfois aidés, ne répondent plus au téléphone. Il y a beaucoup d’isolement. Il a pu compter sur le soutien de ses proches qui « l’aident énormément ».