« Nous rêvons de quelque chose et nous le réalisons »

« Nous rêvons de quelque chose et nous le réalisons »
« Nous rêvons de quelque chose et nous le réalisons »

Et si voyager dans le - signifiait entrer dans un parking du centre-ville d’Auray le 21 décembre ? Dès notre arrivée au périmètre de la chapelle du Saint-Esprit, nous sommes transportés au Moyen Âge (et ce, sans la potion indigeste de l’enchanteur Godefroy de Montmirail !). « On rêve de quelque chose et on le réalise », explique Sylvie Roux, présidente de l’association Celtic’Fest. C’est elle qui organise ce marché de Noël médiéval aux côtés de son mari, Christophe, et d’une vingtaine de bénévoles. Leur passion ? Le Moyen Âge. Mais surtout : organiser des événements médiévaux.

Double vie

Et ce couple accueillant, vêtu de costumes évoquant l’époque médiévale, vit un parcours étonnant. «J’étais commerciale chez Microsoft», raconte Sylvie Roux, une jeune retraitée, non sans un sourire amusé dans sa tunique de noble. « Et j’ai travaillé dans le textile une partie de ma carrière », poursuit Christophe Roux, enveloppé dans une cape bien chaude. La vie conventionnelle. Et la vie médiévale.

« Une association comme celle-là, c’est à - plein, et sans jour de repos par semaine », précise Sylvie Roux, cheveux colorés au vent. Chaque jour, elle reçoit des dizaines de mails d’artisans ou d’artistes souhaitant rejoindre l’un des événements du Celtic’Fest. Troubadours et ménestrels, vos candidatures ! Et entre les pains médiévaux, les poteries, les bijoux et autres accessoires en cuir, les visiteurs ont de quoi se régaler.

« Notre époque est quand même bien meilleure que le Moyen Âge ! »

Mais comment passer d’un bureau en verre aux ponts-levis et aux combats à l’épée ? Dans la tête de Sylvie Roux, il doit y avoir de douces rêveries au fond de ses pensées et de son quotidien. D’ailleurs, on remarque vite l’organisation gravée dans l’ADN d’une mère de trois grands enfants. « Quand j’étais petite, j’adorais m’habiller avec des robes longues, puis je me suis beaucoup intéressée à l’histoire, même si je ne suis pas une grande experte », confie-t-elle pudiquement. Sous ma tunique et mes bijoux, j’ai ma tenue habituelle : en fin de journée, j’enlève simplement mon costume, et hop ! » Pourtant, cette période, elle le sait, est loin d’avoir été confortable. « On s’est coupé une main pour rien, par exemple », dit-elle. Notre époque est encore bien meilleure que le Moyen Âge ! »

L’âge d’or des arts ?

“Ces siècles barbares fascinent aujourd’hui mais parce qu’on les revisite”, poursuit Sylvie Roux. Ce que j’aime dans cette période, c’est l’imagination qu’elle évoque, et les arts, les tapisseries, la broderie, les teintures et même la cuisine, sans produits chimiques. » Et d’ajouter : « Tout le monde parmi mes proches ne me comprend pas. Lors d’un événement comme celui-ci, mon salon est rempli d’équipements, ce qui représente beaucoup d’organisation. Heureusement pour Sylvie Roux, Christophe participe à fond aux aspects les plus techniques. Et à en croire le large sourire qu’il affiche, lui aussi est tombé dans le chaudron du voyage dans le - !

Pratique

Dernier jour du marché médiéval d’Auray, ce dimanche 22 décembre, de 11h à 18h, à la chapelle Saint-Esprit, à Auray. Entrée gratuite.

Mode de vie

 
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