Si l’on compare ces succès avec ceux des films les plus rentables de l’histoire au box-office mondial, on se rend cependant compte que le cinéma indien reste loin derrière Hollywood. Ainsi, parmi les 1000 films ayant généré le plus de revenus lors de leur projection en salles, seuls deux films indiens se démarquent, Dangal (304 millions de dollars, 2016)e Baahubali 2 : la conclusion (254 millions de dollars, 2017). Mais ils sont écrasés par la concurrence américaine, emmenée par Avatar, Guerres des étoiles et les Merveilles.
Signe d’un plafond de verre inégalé en termes de popularité globale ? Pas nécessairement. Car en réalité ces scores ne tiennent compte que de l’exploitation en salles des films, elle-même réduite aux recettes brutes – même si, par exemple, le prix des billets peut varier d’un pays à l’autre. Pour l’anthropologue Hélène Kessous, le cinéma indien est donc « déjà hégémonique dans certaines régions du monde “, le continent asiatique en tête, au-delà de ces classements” qui ne prennent pas en compte les diffusions télévisées, les réseaux sociaux, les circuits parallèles… » Autant d’éléments sans doute moins « quantifiables » mais qui continueront certainement à faire du succès du cinéma indien du 21ème siècle…