Netflix sortira ce mois-ci une série inspirée du roman Cent ans de solitude de Gabriel García Márquez. L’adaptation de ce classique de la littérature latino-américaine, explique CNN Travel, révèle au public une nouvelle vision, celle du village de Macondo, où se déroule l’intrigue. Qui, rappelons-le, n’a jamais existé.
Un village qui n’a jamais existé
Macondo, souligne CNN, n’apparaît sur aucune carte, même si elle aurait pu y figurer si la proposition de 2006 visant à changer le nom de la ville natale de Gabriel García Márquez (Aracataca) avait été couronnée de succès.
Fiction, le village, qui fascine les lecteurs depuis des décennies, occupe pourtant une place importante dans la culture et l’histoire de la Colombie. Ce qui explique pourquoi la série Netflix a été entièrement tournée dans le pays (et en espagnol). La série bénéficie également de l’approbation de la famille de l’auteur : les fils de García Márquez, Rodrigo Garcia et Gonzalo Garcia Barcha, sont également producteurs exécutifs.
Deux versions du village Macondo ont été imaginées pour refléter son évolution. Les simples maisons au toit de chaume et les chemins de terre des premiers jours ont cédé la place à une ville prospère aux résidences élégantes et aux rues bordées d’arbres.
« Ce que nous voulions, c’était créer un cadre historique très rigoureux, pour pouvoir ensuite insérer des éléments extraordinaires dans l’ordinaire »déclare Bárbara Enríquez, directrice artistique du projet.
Cent ans de solitude. Cr. Juan Cristóbal Cobo / Netflix ©2024
Costumes et accessoires d’époque
L’équipe de production a collaboré avec des artisans autochtones des communautés Zenú et Chimila pour recréer des objets authentiques, tels que des hamacs traditionnels et des paniers tressés. Les costumes créés pour la série illustrent également l’évolution de Macondo : des vêtements rudimentaires et ternes des pionniers, il passe progressivement aux robes fleuries et aux robes élégantes portées par les visiteurs.
Enfin, au centre de Macondo, le mobilier de la maison Buendía a été décoré avec un soin particulier. “La maison est tout simplement un membre à part entière de la famille Buendía”, commente le directeur artistique. Quand Ursula est heureuse, la maison est heureuse. Quand Ursula est déprimée, la maison semble déprimée. Quand la ville entre en guerre, la maison entre en guerre.
La série, qui sera divisée en deux saisons, est disponible sur Netflix à partir du 11 décembre.
