Infatigable Camilla ! Lorsqu’il s’agit de promouvoir la littérature, l’épouse de Charles III, bien que fatiguée encore par une pneumonie qui l’a contrainte à annuler divers engagements, ne compte pas son -. C’est le cas mercredi 4 décembre à la résidence de l’ambassadrice de France au Royaume-Uni, Son Excellence Hélène Duchêne, où elle est invitée par Brigitte Macron, arrivée la veille de Paris, pour remettre le premier prix de la littérature. compréhension. Une récompense dont la création a été annoncée à la Bibliothèque nationale de France en septembre 2023, à l’occasion de la visite d’État du couple royal britannique.
Toutes deux lectrices passionnées, les deux femmes se rencontrent avec joie et une complicité évidente, et ne manquent pas de s’offrir… des livres ! Conformément à l’actualité, Brigitte Macron est venue avec dans ses bagages le beau livre consacré à la restauration de Notre-Dame, qui vient de paraître chez Tallandier, tandis que la reine, de son côté, a sélectionné quatre romans dont la saga coréenne Pachinko et le dernier livre de la romancière américaine Ann Patchett, publié en France chez Actes Sud. Ensemble, ils retrouvent alors « leur » jury franco-britannique, composé de cinq auteurs et présidé par la romancière Joanna Harris, elle-même née d’un père anglais et d’une mère française. On y retrouve le romancier Timothée de Fombelle, à qui l’on doit les sagas Tobie Lollness et Alma, plébiscitées par les jeunes lecteurs français, ou encore Marie-Aude Murail, créatrice de la série Sauveur & Fils.
“C’était un travail passionnant alimenté par des délibérations passionnées mais toujours cordiales”, souligne Joanna Harris, qui a déjà rencontré la reine Camilla à plusieurs reprises dans le cadre de son club de lecture. Nous avons beaucoup de chance d’avoir deux personnalités aussi investies dans la défense de la lecture chez les jeunes, et nous avons pu couronner de très belles œuvres qui traitent de thèmes cruciaux comme le vol ou l’amitié amoureuse. C’est en effet le cas de Voleuses, ou Voleurs, le roman graphique primé de Lucie Bryon, qui l’a elle-même traduit. L’autre roman distingué, le Livre bleu de Nébo, “présente le courage et la tendresse comme les seules façons de survivre quand le monde va mal”, se réjouit Timothée de Fombelle. Son auteur Manon Stefan Ross et sa traductrice Lise Garrond ont également été chaleureusement félicitées par la Reine et la Première Dame, attentives aux lectures d’extraits en français et en anglais assurées en leur présence par les élèves de l’école Winston Churchill.
Les deux prix de 8 000 euros, qui récompensent à la fois des auteurs et des traducteurs, sont destinés à être décernés chaque année afin de rapprocher les cultures des deux pays et d’encourager la lecture chez les jeunes. Une étape particulièrement importante pour la première dame, comme elle l’a rappelé la veille au lycée français Charles de Gaulle à Londres, où elle s’est rendue pour prendre connaissance des mesures mises en place pour lutter contre le harcèlement. Elle porte ce combat à la fois en tant que première dame et auprès de la Fondation de l’Hôpital. « Madame Macron et la Reine sont toutes deux de ferventes lectrices, confirme Vicki Perrin, qui anime « La salle de lecture de la Reine », le club de lecture lancé par la Reine en janvier 2021. La Reine lit absolument tout, des romans policiers, des classiques, des essais ou des biographies, le roi aussi, même s’il s’intéresse davantage aux œuvres non-fictionnelles. Et il est passionné de théâtre. C’est une grande opportunité pour le pays. avoir des souverains aussi engagés dans la promotion des arts en général et de la littérature en particulier.
Ce n’est pas l’auteur de romans policiers Peter James, chaleureusement accueilli par la reine pendant de nombreuses minutes, qui dira le contraire : son détective récurrent Roy Grace, héros de 21 livres et d’une adaptation télévisée, Grâcediffusé en France le 13e rue, est le favori de sa Majesté qui vient de lui annoncer qu’il a terminé sa dernière aventure publiée la veille ! « La reine Camilla est une lectrice fidèle et passionnée, elle est ma première fan », confie-t-il avec fierté. Sa belle-mère, la défunte reine Elizabeth II, l’était aussi, mais elle m’a dit un jour qu’elle était trop occupée avec les fameuses cases rouges pour avoir vraiment le - de lire. Quand elle le faisait, elle adorait se plonger dans des auteurs classiques comme Kipling. D’un autre côté, elle adorait regarder Grace, la série télévisée basée sur mes livres. En comptant deux reines parmi vos premiers fans, que pourriez-vous rêver de plus ?