L’affaire a refait surface en novembre dernier. Invitée de l’émission “Quotidien” sur TMC, Sara Forestier est revenue pour la première fois sur les raisons de son absence prolongée des plateaux de tournage. Sans nommer Nicolas Duvauchelle, elle a révélé avoir été victime d’une agression physique sur le tournage de “Bonhomme” en 2017, un incident qui l’a amenée à quitter le film et à porter plainte.
« On plaisante souvent sur les femmes blessées en disant qu’elles sont folles »
“J’ai eu besoin de quelques années pour me reconstruire car j’ai été frappé par un acteur dans un film“, a expliqué l’actrice. “J.Je suis allé au commissariat, j’ai quitté le film. On en parle très peu pour les femmes : le traumatisme. (…) Il faut prendre le - de se reconstruire. J’ai déposé une plainte.» Son départ du projet avait poussé la production à confier son rôle à Ana Girardot, tandis que Sara Forestier s’était éloignée du monde du cinéma pour surmonter son traumatisme. “Le traumatisme n’est pas pris en compte au cinéma. Nous plaisantons souvent sur les femmes blessées en les qualifiant de folles.“
Peu après les déclarations de Sara Forestier, Nicolas Duvauchelle a réagi via une story sur Instagram, pour démentir catégoriquement les accusations de l’actrice : «Que cela soit clair pour tous les pseudo justiciers en carton… Je n’ai jamais touché à Sara Forestier. Plusieurs témoins étaient présents, dont le directeur, et une enquête a été diligentée par la justice.e», a-t-il écrit. L’acteur, connu pour ses rôles dans la série “Braquo” ou “Fortune de France”, a également dénoncé un acharnement à son encontre : “Veuillez respecter la vérité et non vos fantasmes.“
Selon les informations rapportées au moment du tournage par « Voici », Sara Forestier, présentée comme « ivre de rage», aurait insulté Nicolas Duvauchelle avant de le frapper d’un «violente gifle« . En novembre de la même année, l’actrice s’exprime dans « Paris Match » pour livrer sa version des faits. Elle a affirmé avoir été la véritable victime de l’altercation : «Ce qui était très dur c’est qu’en réalité, c’est moi qui ai pris la gifle», a-t-elle déclaré, avant d’ajouter : «Mais certains voulaient que je dise ce qui s’était réellement passé, et l’incident s’est retourné contre moi. »
“Quand quelqu’un est capable de mentir une fois, que vaut sa parole ?”
Ce mardi 3 décembre, Sara Forestier a répondu depuis le plateau de “À l’air libre”, l’émission hebdomadaire Mediapart, en annonçant qu’elle allait porter plainte contre Nicolas Duvauchelle pour diffamation. Bien décidée à faire entendre sa version des faits, l’actrice critique vivement les propos tenus par l’acteur, pointant les incohérences qu’elle perçoit dans ses déclarations. « Dans le rapport, il dit lui-même : ‘J’ai repoussé le visage de Sara avec ma main.’ D’accord. On va faire très simple, (…) il frappe la fenêtre, il frappe une chaise, c’est quoi l’histoire, c’est ‘Matrix’ ? quand il s’approche de mon visage, tout d’un coup il devient doux ? Dans ce cas, on dira aussi qu’il m’a fait une caresse !
L’actrice, récompensée d’un César pour son rôle dans “Le Nom du Peuple”, souligne également les conditions dans lesquelles elle a quitté le plateau : “Devant tout le monde, et c’est dans le rapport, je dis cette phrase : ‘Il m’a giflé, vous m’emmenez immédiatement au commissariat’. Cet acteur est ensuite resté sur le film. Je suis parti, il a donc eu tout le - de se mêler à ces gens, de continuer à alimenter sa version des faits.» souligne-t-elle. “Mais je sais exactement ce que j’ai vécu, je l’ai dit le jour même, je l’ai dit dans ma main, puisque j’étais tout de suite au commissariat, et je l’ai répété là-bas, quand j’ai porté plainte contre lui, point barre.“
Quant aux accusations selon lesquelles elle aurait elle-même giflé Nicolas Duvauchelle, Sara Forestier réfute catégoriquement : «Il dit dans un tweet que je l’aurais giflé, tandis que devant la police dans le rapport, il dit que je ne l’ai jamais touché… Quand quelqu’un est capable de mentir une fois, que vaut sa parole ?», argumente-t-elle. “Je porte plainte pour diffamation, la plainte est en cours de rédaction. je ne laisserai rien passer« .