C’était il y a déjà sept ans… Samedi 28 octobre 2017, Isabelle Fouillot a appris la disparition de sa fille, Alexia Daval, à Gray-la-Ville, en Haute-Saône. Lundi 30 octobre 2017, après deux jours de recherches, le corps sans vie de la jeune femme de 29 ans a été retrouvé. Six mois plus tard, son mari, Jonathann Daval avait reconnu les faits et purge actuellement une peine de 25 ans de prison. Depuis, Isabelle Fouillot se bat pour les droits des femmes.
Dimanche 1er décembre 2024, dans l’émission Focus Dimanche, sur RTL, la maman d’Alexia Daval s’est exclamée : « Nous allons nous battre pour toutes ces jeunes femmes victimes. Nous avons subi une tragédie si intense ». Alors que depuis le début de l’année, 122 féminicides ont été commis selon le décompte réalisé par le collectif Nous Tous, Isabelle Fouillot a déclaré : « Cela me met en colère. La société n’apprend pas de ses erreurs ou ne fait pas grand-chose”.
Isabelle Fouillot : “Ils ont fait un peu le même parcours”
Pour Isabelle Fouillot, Gisèle Pélicot est devenue un emblème. Pour rappel, entre 2011 et 2020, Dominique Pélicot a violé son ex-femme, qu’il a également droguée aux anxiolytiques et livrée à plus de 80 hommes, recrutés sur Internet pour la violer pendant qu’elle dormait. “Il y a des choses qui nous rappellent notre drame. Ils ont vécu un peu le même parcours.a confié la mère d’Alexia Daval.
Jeudi 21 novembre 2024, dans une interview au magazine Elle, elle se demande comment naissent les violences physiques chez les hommes. « Chaque année, il y a plus d’une centaine de féminicides. Savez-vous combien il y a de meurtriers ? Et si on éduquait nos garçons ? Et si on parlait de violence masculine plutôt que de violence faite aux femmes ?se demanda-t-elle avant d’ajouter : « Certains hommes pensent que leur force physique leur donne le droit de tout faire. Ne peut-on pas s’arrêter d’abord : crier, discuter, sans en venir aux mains ? Une femme n’est pas un objet”.
Isabelle Fouillot : “Alexia était aussi sous sédatif”
Interrogée sur l’histoire de Gisèle Pélicot, la mère a assuré que le procès pour viol de Mazan lui a rappelé de nombreux souvenirs. «Alexia était également sous sédatif. Nous n’avons pas pu le prouver, mais il y avait des traces de Tramadol dans ses cheveux quand elle était enceinte. La justice s’est contentée d’avoir trouvé le coupable, sans chercher plus loin. On aurait pu faire la lumière sur ce mode opératoire bien plus tôt. Alexia a eu des évanouissements, elle ne se souvenait de rien, et c’est exactement ce que dit Gisèle Pelicot.avait-elle indiqué.
Enfin, elle a ajouté : “Elle était allée voir un neurologue, comme Gisèle, elle aussi pensait qu’elle devenait folleelle se sentait coupable. Qui sait si Gisèle Pelicot ne serait pas morte sans l’arrestation de son mari ? La violence prend différentes formes à différents stades. Ce procès, c’est le combat d’une femme et de sa fille, deux femmes qui m’impressionnent. C’est un combat pour Gisèle, mais aussi pour tout le monde..