Une femme qui a gardé sa fille dans un tiroir sous son lit pendant près de trois ans dans le nord de l’Angleterre a été condamnée à sept ans et demi de prison.
Une mère qui a mis sa fille dans un tiroir pendant les trois premières années de sa vie a été condamnée à sept ans et demi de prison pour « négligence extrême » par la Crown Court de Chester.
Selon les enquêteurs, la jeune fille “n’avait jamais connu la lumière du jour ni l’air frais”, rapportent nos confrères de la BBC. La propre famille de la mère condamnée ignorait même l’existence de cet enfant. C’est le compagnon de la mère, interpellé par les larmes, qui a découvert par hasard la victime.
« Une horreur bouleversante »
Le juge en charge de cette affaire Steven Everett a jugé que la mère avait « privé cet enfant de tout amour, de toute affection, de toute attention, de toutes interactions sociales, d’une alimentation adéquate et des soins médicaux nécessaires ».
« Cette petite fille revient doucement à la vie, après avoir vécu dans une pièce presque morte. (…) Votre terrible secret a été découvert. Je ne me souviens pas d’une affaire aussi grave en 46 ans », a poursuivi le juge, qui a souligné que la victime ne connaissait même pas son nom.
La jeune fille, désormais placée en famille d’accueil, souffre de malnutrition sévère, d’une fente palatine, d’éruptions cutanées, de malformations et de nombreux autres problèmes de santé, a appris le tribunal.
Lors de l’audience, une assistante sociale, intervenue dans la maison après la localisation de la victime, s’est dite “choquée par le fait que la mère n’ait manifesté aucune émotion”.
« J’ai regardé sa mère et lui ai demandé : ‘C’est ici que tu la gardes ?’ La mère a répondu d’un ton neutre : ‘Oui, dans le tiroir'”, a-t-il déclaré au tribunal.
“C’était une horreur immense de savoir que j’étais probablement le seul autre visage que (la fille) avait vu à part sa mère”, a témoigné l’agent social.
Confrontée aux enquêteurs, la mère de la victime a expliqué qu’elle avait eu “très peur” lors de l’accouchement, estimant que l’enfant “ne faisait pas partie de la famille”.