Plus de 400 000 festivaliers sont attendus cette année au Festival Gnaoua (Neila Tazi)

Plus de 400 000 festivaliers sont attendus cette année au Festival Gnaoua (Neila Tazi)
Plus de 400 000 festivaliers sont attendus cette année au Festival Gnaoua (Neila Tazi)

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Dans une déclaration à Médias24 après la séance inaugurale de la 11ème édition du Forum des Droits de l’Homme organisée en marge du Festival Gnaoua, Neila Tazi revient sur l’évolution de cette grand-messe musicale qui a contribué à l’émergence d’Essaouira comme destination touristique culturelle. par excellence. Elle évoque également le choix du thème de ce forum, placé cette année sous le signe des relations entre le Maroc, l’Espagne et le Portugal.

Médias24 : Le festival fête aujourd’hui son premier quart de siècle. Qu’est-ce qui a changé depuis l’édition 1998 et comment cet événement a-t-il évolué au fil des années ?

Neila Tazi : Beaucoup de choses ont changé, sauf l’esprit et l’âme de la fête, puisque c’est ce que nous avons cherché à préserver tout au long de ces vingt-cinq années, car c’est ce qui a fait la magie de cette fête, de sa création ; qui a fait son authenticité, sa spontanéité, sa dimension inclusive, cette invitation à tous ceux qui veulent venir l’esprit libre, ouvert, à la rencontre des Gnaouas, de la ville d’Essaouira, des Souiris, si accueillants.

Alors voilà un espace de trois jours qui donne beaucoup d’espoir, de se retrouver, d’être ensemble et de partager simplement des idées, une envie d’évoluer ensemble et de construire un monde meilleur, je dirais, parce que les artistes ont un rôle très important.

On l’a vu pendant le Covid, quand nous étions chacun chez nous, isolés ; on s’est tous repliés sur soi, réfugiés dans la culture, les livres, les films, la musique, et aussi sur des sujets politiques où on a la chance d’avoir la voix d’artistes qui s’expriment quand trop de gens se taisent.

Et je pense que ce festival nous a permis de grandir intellectuellement, dans nos idées, à nous tous qui sommes fidèles à cet événement. Nous avons également été témoins du formidable développement économique que ce festival a apporté à la ville d’Essaouira.

– Comment le Festival Gnaoua a-t-il contribué à faire d’Essaouira une destination de tourisme culturel par excellence ?

– Il y a forcément un avant et un après le festival. A Essaouira, l’image d’une ville touristique culturelle est un défi très difficile. Cela a été démontré par des études, des experts renommés, de grandes organisations comme l’OCDE.

Nous parvenons à asseoir l’image d’une destination culturelle grâce à des choix et des investissements. Cela peut passer par des investissements dans les musées, dans les infrastructures ou dans de grands événements. Cela a été le cas à travers le Festival Gnaoua et Musiques du Monde, mais aussi par une grande politique de développement par la culture qui a été choisie ici à Essaouira.

Le festival Gnaoua a donné une grande visibilité à la ville. Cette année, par exemple, il accueillera plus de 400 000 festivaliers.

Les médias du monde entier viennent chaque année relayer ce qui se passe ici et reviennent. C’est très important de le souligner, car pour fidéliser les médias marocains et internationaux, il faut que les médias trouvent vraiment des choses à dire et des choses à raconter chaque année. Il faut aussi qu’ils trouvent les bonnes conditions pour faire leur travail.

Et puis il y a aussi les artistes. Chaque année, on compte 15, 20 ou 25 pays invitésentre les musiciens qui se produisent sur scène et aussi les intellectuels qui interviennent dans notre forum. Il y a beaucoup de nationalités différentes. Et tous ces gens sont de merveilleux ambassadeurs de tout ce que nous faisons. Ils relaient ce travail dans le monde entier. Et je peux vous assurer qu’ils ont joué un rôle essentiel.

C’est un travail qui a pris du temps et qui s’est développé petit à petit en fonction de nos moyens, de nos possibilités. Mais je dirais que c’est un projet de développement durable. Aujourd’hui, c’est ça l’essentiel. Vous savez, on peut avoir beaucoup de moyens, beaucoup de choses et faire des choses qui ne durent pas. Le plus difficile, c’est de faire des choses qui durent, qui s’enracinent, qui s’installent et qui gagnent en crédibilité et en légitimité.

– Pourquoi avoir placé la 11e édition du Forum des Droits de l’Homme sous le signe des relations Maroc-Espagne-Portugal ?

– Nous avons choisi ce thème parce que nous voulions sortir le débat autour de la question de la Coupe du monde de sa dimension organisationnelle, du défi logistique, du défi infrastructurel. Nous voulions aussi débattre du fait que ces trois pays ont une très belle histoire commune, une histoire qui a pu être parfois difficile ; mais aussi une histoire importante qui a permis à ces trois pays de se construire et qui sont des pays amis, des pays unis sur le plan politique, sur le plan économique, mais aussi sur le plan culturel.

NNous voulions donner la parole à nos intellectuels, à nos artistes, aux personnalités politiques, comme nous l’avons entendu ce matin avec l’ancien Premier ministre espagnol José Luis Zapatero, parce que ces échanges sont importants. Pour donner également la parole à notre diaspora, aux Marocains du monde entier, qui observent ce qui se passe au Maroc, qui sont heureux et fiers de voir la vitesse à laquelle le pays évolue, les positions qu’il prend.

Et à travers ces discussions, nous voulons initier une approche beaucoup plus large du rôle de chaque individu en prévision de ce qui sera un grand défi pour nous en 2030, dont le succès dépendra bien sûr de l’organisation des matchs, mais aussi l’implication du public et des populations. Chaque personne qui y travaillera devra être fière d’organiser cette Coupe du monde avec trois pays amis, trois pays qui se soutiennent et qui veulent réussir ensemble.

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