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Éditorial Paris
Publié le
27 novembre 2024 à 13h27
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Depuis près d’une décennie, sur les scènes du monde entier, Flore Benguigui il a donné le reste. Entourée des cinq autres membres de L’Impératrice, groupe parisien aux nombreux succès et tournées, on imaginait difficilement la souffrance psychologique dans laquelle se trouvait la chanteuse.
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“On m’a toujours dit que j’étais un mauvais chanteur”
En septembre 2024, Flore Benguigui annonçait la sienne départ de l’Impératrice. Dans un post sur Instagram, il a expliqué qu’il souhaitait “protéger” sa “santé physique et mentale qui a été sérieusement compromise ces dernières années”. »
Deux mois plus tard, le samedi 23 novembre 2024, l’artiste accorde une interview à Mediapart dans lequel elle confie avoir été « rabaissée, humiliée » mais aussi qu’elle sous influence et qu’il ressentait « un très fort sentiment d’isolement », rapporte-t-il Libération qui a eu accès à la vidéo.
Bientôt, le rêve du chanteur s’avère moins idyllique que prévu. «Ils m’ont toujours dit que J’étais un mauvais chanteurque je chantais faux, pas assez fort », se souvient-il. Les appels à « chanter plus fort » se font de plus en plus véhéments.
Malgré ses efforts, sa voix ne résonne toujours pas assez. Il a alors été décidé de le doubler lors des représentations du groupe. Un test pour elle. “J’avais le sentiment de trahisonmentir au public », reconnaît-il, regrettant que la logique inverse n’ait jamais été prise en considération. « Le groupe n’a jamais dit qu’il fallait s’adapter au chant. C’était toujours la voix qui venait en dernier. »
“Je ne méritais pas le succès”
C’est alors que s’installe le syndrome de l’imposteur. “Je me suis dit que je ne méritais pas le succès de l’Impératrice et des choses comme ça Je méritais d’être rabaissé.» Peu à peu convaincue qu’elle ne mérite pas sa place, Flore Benguigui tente de compenser en travaillant plus que les autres. Responsable du stylisme et de la gestion des réseaux sociaux, il « lavait et repassait les vêtements de scène de chacun ».
Son principal outil de travail a fini par lâcher. En 2021, perd sa voix. «Pendant un an et demi, j’ai essayé de chanter le plus possible, je jouais presque. C’est une immense humiliation pour un chanteur”, se souvient-il.
Sa santé mentale en prend un coup. « Le soir je pleurais systématiquement, tout le monde le voyait, poursuit Flore Benguigui. J’étais déprimé, je prenais des anxiolytiques.» Les autres membres du groupe ne sont pas d’une grande aide. Elle décrit “une alternance de love bombings, ils m’ont fait beaucoup de cadeaux par exemple” et de moments d’humiliation dans lesquels elle pouvait être “grondée devant les autres membres du groupe”. »
Elle le dit aussi son discours était contrôlésur scène et en dehors. « On m’a déjà demandé de supprimer des éléments sur mes réseaux sociaux. »
Sa voix revenue, elle participe à l’enregistrement du dernier album de L’Impératrice, Pulsar, et décide de partir avant le début de la tournée estivale. « Je ne sais pas comment j’aurais pu survivre. J’ai dû m’enfuir. »
La réponse du groupe
Contacté par Mediapartles autres membres du groupe affirmaient découvrir « la gravité des faits et les sentiments partagés par Flore ». […] mais les situations décrites par Flore ne correspondent pas pas à la réalité des faits. » Selon eux, « il n’y a jamais eu de contrôle sur ses prises de parole » et ses qualités de « chanteuse, compositrice, interprète » n’ont « jamais » été remises en cause.
Un droit de réponse conclu en ces termes : « Si l’investissement et l’attention que nous y avons consacrés n’ont pas suffi, nous ne pouvons que le faire. regret. En tout cas, nous lui souhaitons le meilleur pour la suite. »
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