la sélection musicale de « World Africa » #194 – .

la sélection musicale de « World Africa » #194 – .
la sélection musicale de « World Africa » #194 – .

Tous les vendredis, Le monde Afrique présente trois nouvelles sorties musicales provenant ou inspirées du continent. Cette semaine, nous proposons des rééditions avec le compositeur algérien Ahmed Malek, la guitariste sud-africaine Madala Kunene et des orchestres d’étudiants congolais en Belgique.

« Thème Djalti », parAhmed Malek (feat. Aïda Guéchoud)

Il est surnommé « l’Algérien Ennio Morricone ». Né en 1931 à Bordj Al-Kiffan, à l’est d’Alger, et mort en 2008 dans la capitale, le compositeur Ahmed Malek est l’auteur de nombreuses musiques de films des années 1970, dont les bandes originales des trois premiers longs métrages du réalisateur Merzak Allouache. (Omar Gatlato en 1976, Les aventures d’un héros en 1978 et L’homme qui regardait les fenêtres en 1986).

Après lui avoir consacré une première compilation en 2016, le label allemand Habibi Funk revient avec l’album Musique originale du film (Volume 2), disponible depuis le 21 juin en vinyle, CD et numérique. Au total, treize titres, tour à tour sérieux ou légers, qui oscillent entre jazz, funk, bossa-nova, reggae et folklore algérien. « Je n’ai pas choisi la musique, c’est la musique qui m’a choisi » a déclaré Ahmed Malek.

« Laissez les donateurs », de Vraiment vieux

Née en 1951 à Durban, Madala Kunene fabrique sa première guitare à l’âge de 7 ans, en utilisant un bidon d’huile pour la caisse de résonance et des boyaux de poisson pour les cordes. Repéré par de « vrais » musiciens, il commence à jouer aux côtés de sommités comme le guitariste Robert « Doc » Mthalane, le saxophoniste Winston « Mankunku » Ngozi et le chanteur Busi Mhlongo, avant de sortir son premier album, sobrement intitulé Vieille droite, en 1990.

Plus de trente ans après, le label britannique Bella Union propose la première réédition en vinyle, sortie fin mai sous le nom 1990 : Enregistrement de The Hidden Years. Il comprend sept morceaux, inspirés de chansons traditionnelles, de comptines et des rêves de l’artiste, qui mélangent le folklore zoulou avec le blues des townships dans un style appelé « ligne basse » par son créateur.

« Sons Sons », par l’Orchestre Afro Noir

Dans les années 1960, après l’indépendance de nombreux pays africains, notamment de la République démocratique du Congo (RDC), la Belgique invite des jeunes de son ancienne colonie à poursuivre leurs études dans ses universités. Ces étudiants formeront des groupes de musique qui, encouragés par le producteur Nikiforos Cavvadias – lui-même issu du label Ngoma à Léopoldville (aujourd’hui Kinshasa), avant de s’installer à Bruxelles – apporteront un souffle de rumba congolaise au « plat pays ».

Ces orchestres ont pour noms Afro Negro, Ebuka Ebuka, Ye Ye National, Ba Bolinga, Los Nickelos… et font depuis la mi-avril l’objet d’une compilation, Les Belges – Au temps de Covadia 1964 – 70, disponible en vinyle, CD et numérique auprès du label belge Covadia, fondé à l’époque par « Niki » pour enregistrer et distribuer ces groupes.

Lire aussi | Connexions marocaines : la sélection musicale de « Monde Afrique » #193

Ajoutez à vos sélections

Retrouvez tous les coups de cœur musicaux de la rédaction dans la playlist YouTube de Monde Afrique.

Fabien Mollon

Réutiliser ce contenu
 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Ces icônes ayant enflammé les scènes – Aujourd’hui le Maroc
NEXT Fredy Massamba continue sa tournée mondiale