Impossible de trouver des carottes du Québec chez Metro ou Provigo de nos jours. Les récoltes de l’an dernier sont terminées, celles de 2024 sont à nos portes, et pendant ce temps, les Québécois se tournent vers ceux qui viennent de loin.
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«Les premières carottes sortiront de terre d’ici une semaine», se réjouit le chef de l’Association des producteurs maraîchers du Québec, Patrice Léger Bourgoin.
Il est normal, dit-il, de se heurter à des produits venus d’ailleurs à cette période de l’année. Les réfrigérateurs sont vides et les nouvelles carottes n’ont pas encore été récoltées.
Parole d’agriculteur, 2024 sera une bonne année, surtout si on la compare à l’horreur vécue en 2023. Les maraîchers en ont eu un avant-goût au Québec l’année dernière, en raison des pluies abondantes.
« Il y a eu juste assez de pluie en 2024. Ça s’annonce vraiment bien pour les légumes-racines », constate avec soulagement celui qui représente 300 agriculteurs, pour 80 % des territoires maraîchers du Québec.
Après l’horreur…
En Montérégie, c’est actuellement la récolte. Les premières carottes nantaises de la saison seront dans les épiceries en milieu de semaine prochaine, dans environ sept jours.
«Nos champs sont magnifiques, nous avons eu un très beau printemps», annonce Gabriel Leclair, troisième génération à s’occuper de la ferme du même nom à Sherrington, près de Napierville.
L’agriculteur de 25 ans compte sur 86 travailleurs étrangers pour labourer et récolter, c’est « un gars chanceux » dans le secteur agricole québécois.
Le descendant d’agriculteur ne travaille que « 60 heures par semaine » afin de nourrir les Québécois. Il cultive également des radis, des carottes feuilles, des betteraves, de la coriandre, du persil et des échalotes françaises.
Si vous avez été tenté récemment par un bouquet de radis du Québec à 1$, il y a de fortes chances qu’il provienne des Fermes Leclair.
« C’est bon cette année, pas trop épicé. Ce sera pareil pour les carottes, elles seront délicieuses », assure l’agriculteur.
Le porte-parole des agriculteurs québécois se réjouit de voir le secteur se redresser. « La laitue s’est très bien comportée en mai-juin. Nous sommes de retour», s’exclame avec fierté Patrice Léger Bourgoin.
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